L'artiste à la voix d'or a sorti son sixième album le 6 avril 2015, intitulé El Mutakallimûn, dans lequel elle interprète les textes de célèbres poètes arabes. Parmi eux, le Libanais Elia Abu Madi, le Tunisien Abou El Kacem El Chebbi ou encore l'Irakien Ahmed Matar.

A travers ce dernier opus, Souad Massi nous fait voyager une fois de plus et fera sans doute taire les critiques et les stéréotypes qui portent atteinte au monde arabe. Fans et mélomanes qui ont suivi la carrière de la chanteuse algérienne trouveront, au fil de ce nouvel album, certaines ressemblances avec l'album Mesk Elil, sorti en 2005.

Pour présenter El Mutakallimûn, Souad Massi a accepté de répondre aux questions de Blasting News.

Blasting News : Comment est née l'idée de rendre hommage à la poésie arabe ? 

Souad Massi : Sur cet album, j'avais envie de montrer l'une des nombreuses facettes de cette civilisation qui, en son temps, a tellement apporté au monde dans tout les domaines. C'est une manière de montrer le monde arabe sous un angle différent, plus positif. 

Comment avez-vous sélectionné les textes qui composent « El Mutakallimûn » ?

C'est en lisant des dizaines de textes de poètes d'origines différentes que j'ai découvert les poèmes de l'album. Le choix a été défini en fonction de la compréhension, la musicalité et le sujet du texte.

Qu'est-ce qui caractérise, selon vous, la poésie arabe ?

Je dirais sa richesse, sa beauté et sa philosophie aussi.

D'où vient cette nostalgie qui est assez présente dans l'album ?

Je ne trouve pas qu'il soit nostalgique, c'est plutôt l'amour de la poésie et le plaisir de la partager.

Quelles sont vos influences musicales aujourd'hui ?

Elles sont multiples comme pour les autres albums. Je puise dans la folk, le rock, la Musique andalouse, celle de l'Afrique...

Cet album a-t-il été pensé pour la scène ?

Je n'y pense pas sur le moment mais pour certains morceaux, je suis parfois obligée de trouver une version adaptée à la scène. Si cela ne fonctionne pas, je ne force pas.