L’Assemblée Nationale, qui remplace les états généraux composés du clergé, de la noblesse et des bourgeois du tiers état, est proclamée par ces derniers pendant une réunion de crises du roi Louis XVI. Prenant peur, le roi décide de fermer immédiatement la salle des Menus Plaisirs où les députés avaient l’habitude d’aller discuter entre eux. C’était le 17 juin 1789.

Mais le tiers état n’avait pas dit son dernier mot, et décida, suivit de quelques membres du clergé et de la noblesse, de bafouer le gouvernement actuel dans une autre salle, proposée par Guillotin, qui a donné son nom à la guillotine : la salle du Jeu de Paume.

Ainsi, 300 des 578 députés se sont retrouvés le 20 juin 1789 pour jurer de rester solidaires face au roi en attendant l’écriture d’une constitution. D’ailleurs, au-dessus de la porte du bâtiment, il est aujourd’hui possible de lire « ...les députés du peuple, repoussés du lieu ordinaire de leurs séances, jurèrent de ne point se séparer qu’ils n’eussent donné une constitution à la France. Ils ont tenu parole. ».

Le début de la révolution

Le serment du Jeu de Paume, écrit par Jean-Baptiste-Pierre Bevière, a permis le début de la Révolution Française. En effet, même si l’engagement n’existe pas d’un point de vue juridique, son impact symbolique et politique permettra d’inspirer le peuple français et de commencer sérieusement la révolution française.

Ce serment sera suivit par la séparation des pouvoirs et la souveraineté nationale.

Depuis, l’Assemblé Nationale a fait du chemin, et accueille d’ailleurs le tout nouveau parti de Jean-Luc Mélenchon pour la première fois. Mais le serment du Jeu de Paume restera à tout jamais gravé dans l’Histoire comme le montre François Fillon en l’invoquant.

La salle du Jeu de Paume

C’est en 1686 qu’est construite la salle du Jeu de Paume dans le château de Versailles, afin que la famille royale puisse y pratiquer l’ancêtre du tennis : le jeu de paume. Avant d’être tour à tour, atelier du peintre Antoine-Jean Gros, puis hospice militaire, et enfin, de nouveau l’atelier d’un peintre, celui d'Horace Vernet.

De nos jours, la salle abrite une statue en marbre de Jean-Sylvain Bailly, lecteur de la célèbre formule du serment du Jeu de Paume, rapidement écrite par le député Jean-Joseph Mounier et l'abbé Emmanuel-Joseph Seyiès. Ainsi qu’une vingtaine de bustes des hommes les plus éminents de l’Assemblée Nationale et une peinture de tous les noms signataires du serment.