2 ans et demi après la sortie de John Wick, Keanu Reeves est de retour pour un deuxième opus plus violent, plus cynique et plus sournois. Imperméable aux balles et aux mafias, le croque-mitaine se retrouve cette fois confronté à l'un de ses ex-associés, Santino d'Antonio, qui le force à sortir de sa retraite en lui demandant de payer sa dette. Direction Rome pour John Wick, où sa mission ne va pas exactement se passer comme prévu.

La scène d'ouverture, insistant voire caricaturant le mythe John Wick, plante directement le décor du film et s'inscrit dans une continuité directe avec son prédécesseur.

D'une violence inouïe qu'elle en devient presque nanardesque, cette mise en bouche du long-métrage annonce la couleur : attendez-vous à du sensationnel. Au-delà de la règle classique d'un Le fil conducteur de l'histoire est indéniablement le premier point fort du film puisqu'il est très difficile d'anticiper les multiples twists, placés à des instants stratégiques.

Au-delà des découpages classiques (scène d'exposition, élément perturbateur, finalité, etc.), le film est divisé en trois parties : la conclusion du premier, le film, et l'ouverture vers un potentiel troisième opus. Lors d'une conférence de presse organisée le 7 février dernier à Paris, Keanu Reeves est brièvement revenu sur les rumeurs autour d'une hypothétique suite sous forme de série TV, avec un John Wick plus jeune.

"Je ne pense pas que les créateurs de cette série chercheront à développer davantage le personnage, mais se concentreront davantage sur son univers.", a-t-il indiqué. A l'instar de la scène d'introduction, le grand final est tout aussi explosif mais est nettement plus impressionnant. Chad Stahelski l'a lui-même dit "cette scène a été un véritable cauchemar à tourner et ne contient pas tant d'effets spéciaux que cela.

" Une prouesse, étant donné la difficulté de l'exercice.

Un John Wick plus réfléchi

Assez différent du premier, le casting de John Wick 2 permet à quatre interprètes de tirer leur épingle du jeu aux côtés de Keanu Reeves, Riccardo Scarmacio (rôle : Santino d'Antonio), Ruby Rose (rôle : Ares), Common (rôle : Cassian) et Laurence Fishburne (rôle : Perry White).

Récemment vu dans Dalida de Lisa Azuelos, Riccardo Scarmacio est un mafieux extrêmement convaincant; que l'on pourrait voire à l'affiche d'un prochain James Bond. Encore plus convaincante que l'équipe du premier film, l'osmose est évidente entre tous les protagonistes. Concernant le personnage de John Wick, bien qu'exagéré à l'extrême par moments, il est davantage travaillé en profondeur. Outre l'homme revanchard qui a souffert, nous découvrons d'autres aspects de son caractère. Son humanité ressort encore plus malgré toute la violence qui la couvre. Sollicité sur ses traits de caractère semblables à son personnage, Keanu Reeves a déclaré le 7 février dernier "ce qui me touche le plus chez John Wick, c'est sa peine profonde.

Nous avons en commun une certaine forme de tristesse et notre sens de l'humour."

Quand survient le générique de fin, on se dit que John Wick 2 est meilleur que son prédécesseur, porté par une intrigue et un casting de qualité. Chad Stahelski a su réaliser un film où la violence est tellement caricaturale qu'elle ne peut être assimilée à des faits réels, et de ce fait, ne peut pas choquer le spectateur. Le scénario, habile et très bien mené, laisse présager une suite au Cinéma, que nous espérons fortement. A voir sans hésitation.