Comme chaque samedi soir, les chroniqueurs d' 'On n'est pas couché' se sont lâchés sur l'invité politique de la semaine, à savoir Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste à la présidentielle. Mêlant arrogance et mépris de classe, ils se sont permis de rire en parlant de licenciements abusifs, et en se trompant dans l'interrogation faite au candidat.

Interdire les licenciements

Le représentant de ce petit parti d'extrême-gauche, Philippe Poutou, lui-même ouvrier dans une usine Ford, était interrogé sur une mesure radicale qu'il mettait en avant dans son programme : interdire le licenciement.

Ainsi, la chroniqueuse Vanessa Burggraf en était venue à le questionner sur la possibilité d'application de cette mesure : comment interdire le licenciement ? Malheureusement pour elle, elle s'est un peu prise les pieds dans le tapis en posant cette question, et a finalement demandé : " Comment on oblige un patron à interdire les licenciements ?" Suite à quoi, Laurent Ruquier l'a corrigée, et elle a tenté de se reprendre, mais en vain, et ce à plusieurs reprises, déclenchant un fou rire général des animateurs. L'invité, Philippe Poutou, reste stoïque, convaincu que cette scène de liesse sera coupée au montage - car l'émission est filmée le jeudi soir. Mais non, il n'en est rien. Résultat, plusieurs personnes, ont été choqués par ces rires de la chroniqueuse, des invités et de Laurent Ruquier sur une question aussi grave.

Interrogé au sujet de cette polémique par BFM TV, Philippe Poutou a fait part de son étonnement que cette scène n'ait pas été coupée au montage : " J'ai été surpris qu'ils gardent la séquence. C'était ridicule, grossier, même pour eux, ce sont eux qui se dévalorisent. Je ne comprends pas le calcul et la démarche de garder la séquence.

Est-ce que c'est pour montrer qu'ils se foutent de moi ? Est-ce qu'ils se foutent vraiment de ce qu'on représente, de l'idée de la contestation de la société, de l'interdiction des licenciements, de l'ouverture des frontières ?". Bref, ce n'était pas très adroit de la part de cette émission, déjà fortement décriée chez les politiques, que l'on accuse seulement de chercher à faire le buzz au lieu de parler des idées, du fond. Les réseaux sociaux se sont, eux, insurgés, dénonçant une attitude condescendante face aux petits candidats qui représentent le 'petit peuple'.