Dans le cadre de cette exposition rétrospective, Beaubourg nous fait découvrir ou redécouvrir l'#art de Cy Twombly. Né en 1928 à Lexington en Virginie, cet artiste a vécu entre les Etats-Unis et l’Europe. Après avoir étudié l’Art au Black Mountain College, école réputée pour ses techniques artistiques avant-gardistes, il expose pour la première fois à New-York en 1955. En 1957, il s’installe à Rome, une ville dans laquelle il rencontrera sa femme et qui sera source d’inspiration jusqu’à la fin de sa vie. Aux premiers abords, les œuvres de Cy Twombly sont austères, abstraites et intellectuelles.

Les seules couleurs utilisées sont le noir et le blanc, laissant une sensation de maitrise de la technique autant que de retenue.

Puis, plus les années défilent, plus l’artiste introduit de nouvelles couleurs. Ses peintures s’animent enfin ! Sur un fond de toile blanche, des traces de pinceaux, de doigts et des gribouillis font surface. L’artiste commence à transmettre au public ses sensations qu’elles soient sensuelles, intellectuelles ou violentes. Mais ce n’est qu’à l’apogée de sa carrière que Cy Twombly se dévoile définitivement, pour le plus grand plaisir des yeux émerveillés du public. A travers ses peintures il traduit son hypersensibilité en couleurs resplendissantes. Les nuances de couleurs sont éclatantes.

Le rouge, le rose, le pourpre, le violet, le vert, le bleu, le jaune, le marron révèlent des nuances précises et parfaites.

Verdict de l'Expo Cy Twombly

Il en va d’une sensation qu’au début de sa carrière, l’artiste s’est caché derrière sa technique et son incontestable talent, en produisant des œuvres choquantes mais attendues par le public.

Puis, c’est en lâchant prise au fil des années et en apprenant à retranscrire qui il était réellement que son œuvre a muri. Derrière les premières œuvres très intellectuelles se cache en réalité un être hypersensible en mal de retranscrire ses sensations. En employant les couleurs et mettant véritablement son âme à nu, il a définitivement réussi à peindre sa vision du monde.

Ce qu’il ne savait probablement pas, c’est que son approche mi réelle mi magnifiée du monde allait toucher droit au cœur son public. Un public qui ressort émerveillé d’un doux voyage poétique au creux de l’art magique de Cy Twombly.

«Cy Twombly», Centre Pompidou, Place G.-Pompidou. Tous les jours jusqu'au 24 avril, sauf les mardis de 11h à 21h. Nocturnes les jeudis jusqu'à 23h.