‘’VIP’’, une fiction distribuée par la Warner Bros et produite par une maison de production basée à Séoul, s’est hissée au sommet du box-office sud-coréen pour son week-end de sortie (du 25 au 27 août). Le long-métrage a engrangé 6,9 millions de dollars en 48 heures, selon le Hollywood Reporter.

Le film a représenté 25,1 pour cent de la part de marché lors de ses deux premiers jours d’exploitation, alors qu'il est interdit aux moins de 19 ans (l'équivalent local du ‘’R-rated’’ américain ou de l’interdiction aux moins de 18 ans). L’actualité brûlante a bien entendu propulsé le film vers les sommets, car la Corée du Nord lançait trois missiles en direction de la mer du Japon lors du premier samedi d’exploitation.

Réalisé par Park Hoon-jung (‘’New World’’), ‘’VIP’’ raconte l'histoire d'une collaboration entre la CIA et le Service national de renseignement (NIS) sud-coréen afin de faciliter la défection de Kim Gwang-il, fils d'un haut fonctionnaire de Pyongyang. L’opération est aussi mise en place pour récupérer des informations sur le régime nord-coréen. Kim Gwang-il, cependant, devient le principal suspect lorsque des personnalités importantes du régime de Pyongyang se font tuées les unes après les autres…

En plus de mettre en vedette certaines des plus grandes stars sud-coréennes, y compris Jang Dong-gun, Lee Jong-seok, Kim Myung-min et Park Heui-soon, le film a attiré l'attention pour sa représentation des relations géopolitiques actuelles, qui parlent aux spectateurs du sud de la péninsule, surtout en prenant en compte les menaces nucléaires qui pèsent sur la région.

La guerre avec la Corée du Nord se joue aussi sur grand écran

La propagande vient des deux côtés, et le grand écran a évidemment un rôle à jouer de ce point de vue. Interrogé à ce sujet, le réalisateur du long-métrage s’explique : "La défection organisée par les autorités a eu lieu à la fois dans les Corées du Nord et du Sud.

Je ne sais pas si cela se produit encore aujourd'hui, mais j'ai entendu dire que cela était assez commun dans le passé", a ainsi déclaré Park Hoon-jung. Le cinéaste précise d’ailleurs que "cette histoire est certainement quelque chose qui peut se produire ici et je pensais que c'était un bon sujet pour le grand écran. Je voulais imaginer ce que ce serait si cet ‘invité VIP’ du Nord était un monstre et que se passerait-il si les systèmes venaient à échouer.

" Le fait que la Corée du Nord continue de financer son arsenal nucléaire ravive encore plus les tensions, et les artistes locaux ne restent bien évidemment pas insensibles à la situation de la région, au vu des dernières déclarations de Donald Trump et Kim Jong-un.

Il ne s’agit pas du premier film sud-coréen à s’en prendre à son voisin du Nord, mais la possibilité d’une guerre risque de donner d’autres idées aux producteurs…