Le bilan n'est pas très bon pour disney: malgré une augmentation du chiffre d'affaires des parcs à thèmes, ses activités à la télévision stagnent, l'audience baisse drastiquement, grignotée par Netflix et les chaînes de vidéos à la demande, et pour couronner le tout ses derniers films (comme le nouvel opus de Pirates des Caraïbes) ne rencontre pas le succès escompté. Bob Iger, patron du géant des médias et de l'entertainment, décide de réagir.

Disney prends son indépendance

Voilà une bien mauvaise nouvelle pour la plateforme de vidéo à la demande: plus - ou presque plus - de production Disney à servir aux spectateurs !

À cette annonce, le cours de Netflix a plongé de près de 2,6%, confirmant l'attrait que les studios Disney exercent encore et toujours sur le public et les investisseurs.

Mais ça ne veut pas dire pour autant qu'aucun films Disney ne sera disponible. En effet, le géant du divertissement à décider de se démarquer et de fonder, d'ici deux ans, sa propre chaîne de streaming ! Emporté dans son élan, et désireux de sauver les chaînes sportives ESPN de leur douloureux déclin, Disney annonce aussi une prochaine chaîne de streaming dédiée au sport.

Netflix aurait du souci à se faire?

Peut-être... Mais peut-être pas tant que ça. La plateforme connaît en effet un développement phénoménale : elle a recruté près de 5,3 millions d'abonnés supplémentaires entre les mois de juillet et septembre, ce qui porte leur nombre total à 104 millions!

Elle annonce en prime un bond de 30% de son chiffre d'affaires au cours du troisième trimestre, alors que ses profits font plus que doubler pour atteindre 130 millions de dollars.

En conséquence, en plus d'étoffer son catalogue de classiques, elle prévoit d'augmenter encore son budget de productions originales, qui rencontrent un franc succès auprès du public comme des critiques.

L'estampille "Netflix" se forge lentement mais sûrement une excellente réputation de qualité auprès des internautes. En prime, ses prix abordables la rendent très prisée auprès des étudiants.

De l'autre côté, la chaîne Disney n'arrivera pas avant deux ans. Largement le temps pour Netflix de consolider sa position, donc. Face à de tels concurrents (Apple devrait aussi être de la partie), Disney saura-t-il produire des créations originale au sens nouveau du terme ?

Saura-t-il proposer des prix aussi attractifs que Netflix, et diversifier son public ? Dans les minutes qui ont suivi ces annonces, le cours de Disney sur le marché de gré à gré, s'est effondré de 4%. Pas vraiment encourageant, donc.

Mais Disney n'est pas le dernier venu, et il est fort à parier que la lutte entre ces deux-là s'annonce pour le moins intéressante...