Dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 décembre la voix chaude, puissante et unique qui nous chantait « aimer vivre » ne sera plus jamais audible. Après une lutte acharnée contre la maladie, « L’idole des jeunes », Johnny Hallyday est mort. Pendant plus d’un demi-siècle ces tubes ont accompagné des générations de jeunes. Dès aujourd’hui, tous ses fans subiront durement « La loi du silence ». Découvrez ces artistes du rock qui avaient prédit le jour de sa mort.

Noir c’est noir

Dans la nuit du mardi au mercredi la femme de Jean-Philippe Léo Smet alias Johnny Hallyday nous a annoncé la triste nouvelle. « Le fils de personne » s’est éteint, à l’âge de 74 ans.

Laeticia disait ne pas croire aux mots qu’elle écrivait pourtant ils étaient vrais. Son homme s’en était allé. Il avait lutté avec courage et dignité contre ce cancer qui le rongeait. Toute sa vie, il l’avait dédiée à ceux là qui le portaient dans leur cœur. Car lui, c’est avec son cœur battant de rocker qu’il espérait rester à jamais dans la mémoire de son public. Elle souhaitait vivement que cet homme et père hors du commun soit éternel grâce à nous ses fans.

« Robocop » comme l’appelait affectueusement son ami Eddy Mitchell, aura tenu une année contre ce cancer de poumon.

En effet, en novembre 2016 on détecte dans ses poumons un cancer métastasé. Sa femme avait souvent publié des nouvelles sur les réseaux sociaux pour rassurer le public sur l’évolution de la santé de la star. Mais depuis 1 mois qu’il fut hospitalisé, on avait compris qu’il n’y avait plus d’espoir. Johnny était entré dans « Le Pénitencier » de la mort.

Entre succès et tumultes.

Johnny a oublié de vivre mais il aura marqué des générations. Avec plus de 100 millions de disques vendus, 40 disques d’or, 22 de platine, 3 de diamant et 8 Victoires de la musique, il restera l’incarnation du Rock français. Depuis 1960 année de son premier succès « T'aimer follement » Johnny a traversé les âges et les modes.

Pionnier du « Rock’n’roll attitude » à la française il a su surfer à la perfection avec les années yés-yés, les années 80 et leur variétés avec JJG (Jean Jacques Goldman). Amoureux du blues, il mettait dans sa musique ses amours, ses joies, ses peines et nous chantait « La musique que j’aime ». Sa Gueule lui a ouvert avec succès les portes du cinéma avec plusieurs films nommés au Festival de Cannes.

Johnny c’était une bête de scène, un artiste à succès mais aussi un homme avec sa part d’ombre et ses démons contre qui il luttait. L’histoire nous raconte qu’à la demande de divorce de Sylvie Vartan en 1966 il fera une tentative de suicide. Il disait, en 1998, savoir qu’il n’était pas comme tous les autres.

Qu’il ne fallait pas être normal pour faire ce métier et que lui avait besoin d’aller mal pour savoir qu’il pourrait aller bien. Après une opération du cancer du colon, il fut longtemps hospitalisé plongé dans le coma en 2009 à Los Angeles pour complication. Suivra donc une longue période de dépression dont il sortira pour « allumer le feu » sur scène durant une tournée « Rester vivant ». Et de nombreux autres succès s'en suivront dont son dernier album reprises "Quelque chose Johnny" qui a vu la participation de nombreux artistes, dont nous pouvons citer entre autres Sliman et Calogero, Florent pagny, Patrick Bruel, Amel Bent,...

Le jour de la mort de Johnny

En 2009 alors qu’ils sont dans la même maison de production « Warner » le jeune groupe de rock Fatals picards va écrire une chanson qui s’interrogera sur « le jour de la mort de Johnny ». La maison de production ayant demandé l’avis de la star avant la sortie de l’album, a exigée des Fatals Picards qu’ils retirent le morceau de l’album.

Johnny n’avait donc pas apprécié que l’on parle de sa mort pendant qu’il était encore vivant. Il a donc tenté de censurer le morceau. Mais la ténacité des Fatals Picards a eu raison de lui et de Warner. Car le morceau a vu le jour grâce au public qui publiait sur internet les prestations live du groupe quand ils chantaient la fameuse chanson.

Nous allons conclure cet article nécrologique avec cette belle phrase de l’Elysée inspirée d’une chanson de Johnny "On a tous en nous quelque chose de Johnny Hallyday".