Le tourisme camerounais est l’une des présentations itinérantes des avoirs culturels de la nation. Souvent qualifiée d’Afrique en miniature, le Cameroun regorge de milliers de sites touristiques et d’hôtels à la hauteur de sa demande. Les régions de ce pays multiculturel aussi riche par sa flore que sa faune permettent, aux yeux du monde, de présenter cette richesse incommensurable et exceptionnelle qu’est son tourisme. Le tourisme au Cameroun influe directement dans les mœurs de ses habitants et ceux des étrangers en quête de découvertes et d’explorations.

Le SPIHT (Syndicat patronal des industries de l’hôtellerie et du Tourisme) par le biais de sa présidente, madame Chantal Lewat, a donc convoqué une conférence de presse dans le but de faire une évaluation sur l’activité hôtelière au Cameroun, notamment en ce qui concerne la Loi des Finances 2017.

La taxe de séjour implique un impôt nouveau appliqué dans tous les établissements hôteliers depuis le 1er Janvier 2017. L’institution de cette taxe revient à payer la taxe de 1000 à 5000 francs CFA pour chaque nuitée vendue selon la catégorie de l’hôtel. Etant plus élevée que celle appliquée dans des destinations touristiques concurrentes, elle a créée de nombreuses incompréhensions entre les hôteliers et les clients qui ont cru la à une escroquerie.

Le SPIHT dans ses attributions de régulation et réhabilitation du secteur hôtelier camerounais, s’est vu simultanément intervenir afin de pouvoir permettre un échange avec le MINMIDT (Ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement Technologique) et les autorités compétentes, pour une démarche professionnelle adéquate.

Ce mercredi 7 juin 2017, à l’hôtel Hilton de Yaoundé, s’est tenu un point de presse avec les professionnels du métier et le SPIHT, afin de mettre en exergue les différents paliers de cette Loi des Finances 2017 et les propositions et suggestions possibles.

La loi Finances 2017 propose une taxe inadéquate à la circonstance actuelle du pays, selon le SPIHT

La salle de conférence du Hilton hôtel prête à accueillir les panélistes et les journalistes s’est remplie aux environs de 11 heures, et la conférence a pu débuter. Le modérateur, en la personne de Jean Baptiste Bamamba (journaliste et promoteur touristique culturel) introduira le thème de la conférence de presse et quelques articulations, puis introduira la présidente du Syndicat et représentante du Ministère du Tourisme et des Loisirs, madame Chantal Lewat. Elle commencera son allocution en prévenant les membres des médias présents de l’importance de la carte de presse pour leur séjour dans les institutions hôtelières, pour lesquelles une réduction de 25% leur serait accordée.

Son discours suivra ensuite sur les mesures dont les pouvoirs publics n’ont pas jugés utiles de faire une communication ni une publicité quelconque, afin que l’opinion publique et les touristes nationaux et internationaux en soient prévenus.

Etant dans la continuité d’une 3e année consécutive d’insécurité dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est, des remous sociaux dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ajouté à la suspension d’internet, les conséquences auront été des plus drastiques, avec des revenus en baisse et des arriérés de salaires pour de nombreux personnels. Madame Dima (membre du Syndicat et directrice du FINI Hôtel de Limbé) parlera de la compression de son personnel et de la baisse de fréquentation de son établissement, de près de 75% de pertes.

Le SPIHT tend à proposer de nouvelles mesures afin de recréer un univers touristique bénéfique

Le Cameroun recule dans le classement mondial des destinations touristiques, qui faisait du pays le 25e au plan continental, et le 126e mondial sur 130 pays. Selon le SPIHT, le MINMIDT devrait retirer les termes tels que : « Dangereux, Incommodes, et Insalubres » dans l’industrie de l’Hôtellerie. Les personnalités telles qu’Emile Engoulou (représentant du restaurant le Municipal de Yaoundé), ou Samuel Tchangou (promoteur des Hôtels Séréna de Douala) n’auront cessé d’insister sur cette taxe payée que le Ministère des Finances fait payer une taxe sur une taxe qui est une aberration.

Parmi les objectifs que le Document pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) assigne au secteur du Tourisme à l’Horizon 2020, il est question d’atteindre 1 million de touristes internationaux, 6 millions de touristes nationaux et surtout, de créer des millions d’emplois.