La mairie socialiste de Paris a décidé de hausser le ton face à la pollution. En effet, après l'interdiction de circulation de certains véhicules dans l'agglomération, elle demande aux automobilistes de se munir d'un macaron Crit'air. Cette vignette doit indiquer le niveau de pollution. Cette dernière mesure s'inscrit donc dans une dynamique générale de réduction des émissions de dioxyde de carbone à Paris. Cette tendance contre la pollution s'est accentuée après la COP21. La vignette sera désormais obligatoire. En cas de non respect de la loi, l'automobiliste devra payer une amende de 65€.

S'il est au volant d'un poids lourd, la peine sera plus sévère : 135€. Pour de nombreux Parisiens mécontents, cette mesure ne fait que compliquer davantage leur train de vie. Néanmoins, elle était nécessaire tant on finit par être pris à la gorge en restant quelques heures dehors, dans la ville. Que les Parisiens s'estiment toutefois heureux, la municipalité travailliste de Londres fait bien plus contre les pollueurs invétérés !

Conserver la qualité de l'air

L'air dont nous avons besoin pour respirer est composé à 79% de diazote, à 20% de dioxygène, et à près d'1% de dioxyde de carbone. Le problème à Paris est que le dioxyde de carbone prend le dessus, notamment à cause des gaz libérés par les pots d'échappements de centaines de milliers d'automobilistes.

L'enjeu n'est donc pas simplement écologique, mais aussi sanitaire. Car la pollution de l'air provoque chaque année dans la ville près de 2500 morts, par des maladies plus ou moins liées à sa qualité. Jusque-là, la mesure n'était qu'une proposition encouragée par la mairie de Paris, mais elle n'a eu que peu de succès : sur 600 000 automobilistes quotidiens, seuls 10 000 avaient demandé leur vignette.

D'où la nécessité de changer cette proposition en loi.

Face aux critiques de l'opposition, Paris aide ses habitants à moins polluer

Dans l'agglomération, la loi est très mal accueillie par les automobilistes. Au conseil municipal, l'opposition a fait entendre leur voix. De sorte que la mairie a décidé de ne pas non plus laisser les automobilistes sur le carreau.

Elle propose ainsi une aide financière de 400€ aux Parisiens qui cessent d'utiliser leur véhicule pour préférer les transports en commun. De plus, pour les encourager à ne plus utiliser leur voiture, elle leur propose de baisser le prix de l'abonnement aux transports en commun et au vélo de ville s'ils arrêtent de se déplacer en voiture. La mairie est allée jusqu'à proposer de rembourser l'achat d'un vélo électrique. Bref, les idées sont nombreuses pour inciter les Parisiens à moins polluer. Pas sûr, cependant, que cela suffise devant la grogne qui monte du côté des automobilistes.