A peine plus de 2 semaines d’intervalle entre les deux passages d'astéroïde. Le premier, 2017 BX, d'un diamètre entre 11 et 34 mètres, a été repéré 2 jours seulement avant son passage. Il est passé à quelque 209.000 km de la Terre et le second, 2017 AG13, d'un diamètre de 6,6 et 15 mètres aura été repéré 4 jours avant, passant à quelque 261.119 km de la Terre. Leur taille n'était pas très dangereuse, mais en 2004 ce fut un astéroïde de 500 m de long : 2004 BL86, le plus grand jamais observé à proximité de la Terre, et possédant sa propre lune !

Des programmes de détection montent la garde et l’espace est scruté en différents points du globe.

Les statistiques nous disent que des objets de diamètre entre 5 et 10 mètres entrent en collision avec notre planète au moins 1 fois / an. Lorsqu’ils passent trop près, ils sont inévitablement attirés par la gravité et entre dans notre atmosphère, leurs explosions dégagent alors une énergie équivalente à celle d'une petite bombe atomique. Heureusement cela se produit généralement dans la haute atmosphère et la quasi-totalité des matières solides se vaporisent. Les petits corps qui se désintègrent dans l'atmosphère sont visibles la nuit, en produisant des étoiles filantes. En 13 ans, des explosions nucléaires d'une puissance de plus de 1 kilotonne de TNT provenant de 26 météorites qui se sont désintégrés dans la haute atmosphère ont été détectées (la bombe qui a détruit Hiroshima était de 15 kilotonnes).

Un astéroïde est appelé météorite lorsqu'il s'écrase sur terre. En 2013 une météorite a traversé le ciel de Tcheliabinsk en Russie. En 1947 en Sibérie, 70 tonnes de matière survécurent à l'embrasement du météorite à travers l'atmosphère. Le choc assourdissant de la chute fut observable dans un rayon de 300 km autour du point d'impact.

Lors de la collision en 1908, toujours en Sibérie, l'onde de choc fut ressentie à plus de 600 km de distance...

Les cratères d'impactes cosmiques sont nombreux sur Terre

Les traces des objets cosmiques qui ont percuté la surface de la Terre et de la Lune sont observés depuis des siècles, mais ils n'ont été associés à des impacts cosmiques qu’au début des années 1960 car on leur attribuait auparavant une origine volcanique.

Ces traces tendent à disparaître avec le temps et les effets de l'érosion mais 160 empreintes de collision sont restés visibles et sont recensés. Leur étude permet notamment d'évaluer la taille et la fréquence des chute de corps célestes qui les ont produits. Tous les mille ans environ, des astéroïdes d'environ 50 mètres produisent des explosions du genre de celle observée dans la Toungouska en 1908. Concernant des objets d’au moins 1 km de diamètre le nombre d’impact est estimé à 2 par million d’années. Lorsque des astéroïdes gravitent près d’autres planètes et changent d’orbite on les appelle alors des astéroïdes géocroiseurs. Ce sont les plus dangereux, d'une durée de vie de quelques millions d’années, ils finissent par percuter le Soleil, ou bien être éjectés du système solaire ou encore, entrer en collision avec la Terre.

Les estimations scientifiques considèrent qu'une météorite de 500 m de diamètre serait capable de dévaster une région entière, en tuant des millions de personnes et un astéroïde de plus d'1 km de diamètre pourrait mettre fin à l'humanité... Plus de 100 000 astéroïdes ont été découverts, près de 5000 astéroïdes connus représentant une menace pour la Terre sont sous surveillance. D'autant plus qu'une hypothèse inquiétante part du principe que la majorité des cinq extinctions terrestres coïncident avec le passage cyclique tous les 35 millions d’années, du Système Solaire dans la région de la Voie Lactée, une zone plus dense en gaz et poussière. Cette zone entraînerait une perturbation de l'attraction gravitationnelle à l'intérieur de notre système solaire, multipliant par 10 le risque de collision entre la Terre et des géocroiseurs (comètes, astéroïdes...). Et nous nous trouvons actuellement dans cette zone de perturbation...