Depuis 2007, EDF a commandé à Flamanville un troisième réacteur, dit de " troisième génération ", qui comporte moins de risques en termes de radioactivité. Cependant, ce chantier n'est toujours pas terminé alors qu'il dure depuis maintenant 10 ans, et l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) pointe des défauts d'étanchéité dans le réacteur en construction. Ainsi, elle met en garde EDF et Areva. De plus, le problème est que le coût de ce projet a triplé depuis 2007, au fur et à mesure que les constructeurs rencontrent des obstacles.

Longévité

Moins d'un mois avant l'élection de Nicolas Sarkozy, qui s'était montré favorable à ce projet, à la présidence, en avril 2007, Areva a signé un grand contrat afin d'entamer le chantier du troisième réacteur EPR de Flamanville.

Outre les oppositions connues telles que celle de Greenpeace, qui n'a malheureusement pas pu durer longtemps à cause de la menace de sanctions financières, ce chantier a quand même traîné en longueur. A la base, la mise en service de ce réacteur devait se faire en 2012. Finalement, l'année annoncée est 2018. Pourquoi ? Parce que dès les premières années, des fissures ont été constatées dans le bloc de béton par l'ASN, et tout a dû recommencer à zéro.

Prix

A cause de ces tours et de ces détours, EDF a annoncé qu'il devrait demander un peu plus d'argent public, car la facture est passée de 3.5 milliards d'euros en 2007 à 10.5 milliards d'euros en 2015. Donc, c'est de l'argent en moins dans les poches des Français, et une menace supplémentaire pour leur santé, puisque l'ASN a encore constaté en avril 2015 des anomalies dans la composition du couvercle et du fond de la cuve.