Feu vert de Donald Trump aux oléoducs Keystone XL de TransCanada (3 461 km de l’Alberta à l’Illinois et à Houston, Texas) et celui d’Energy Transfer Patrners du Dakota du Nord. Le Keystone XL (ou plutôt XXXL) part d’Hardisty, en Alberta canadienne, et bifurque à Steele City pour rejoindre Pakota (Illinois), Cushing en Oklahoma puis Houston et Port Arthur (Texas et Louisiane). C’est la phase IV, passant par Baker, au Montana, qui suscite le plus d’opposition. Barack Obama s’y était opposé en mai 2012 puis avait fait joué son veto contre le Congrès républicain en février et nov.

2015. Comme pour tout oléoduc, les critiques se concentrent sur les risques de fuites, en particulier pour la nappe phréatique de l’Ogallaba (au Nébraska, mais elle s’étend sur huit États). Le Keystone Pipeline, déjà en partie construit, a déjà subi 14 fuites (limitées, la plus importante n’équivalant qu’à 14 barils). Mais il faut se remémorer le fameux adage étasunien : ‘’if it ain’t broke(n), don’t fix it’’. Soit, laisser pourrir et aviser au dernier moment. L’autre controverse tient à la nature de l’énergie fossile transportée : des hydrocarbures issus de l’extraction de sables bitumineux. Elle est très polluante. Mais pour Donald Trump, c’est l’emploi d’abord, la morte lente ensuite, sans le soutien de l’Obamacare.

L’autre oléoduc, c’est le Dakota Access d’Energy Transfer Partners. Les mêmes sujets d’inquiétude sont évoqués, mais s’y ajoutent l’opposition des Sioux et de pratiquement tous les Améridiens des États-Unis. Le très chrétien évangéliste Donald Trump n’a rien à faire de ces superstitions d’un autre âge, largement antérieur à leurs équivalentes abrahamiques.

Les ‘’sauvages’’, les ‘’peaux-rouges’’ devront affronter les gardes nationaux des États concernés. Les zadistes ''bronzés'', plusieurs milliers d’occupants, devront affronter des chiens d’attaque (comme début septembre dernier), la police et l’armée, pour tenter de protéger leurs sanctuaires. Pratiquement toutes les tribus amérindiennes, et c’est une première, se sont liguées avec les Sioux de Standing Rock.

Les autres Sioux (Oglagla, Crow Creek, &c.) mais aussi les Cherokees, les Quinaults, les Dakotas, Lakotas, &c. Bien sûr, Bernie Sanders, les démocrates, ont exprimé leur soutien. Donald Trump va bafouer deux traités, celui de la Travers des Sioux (1851) et celui de Fort Laramie (1868). Bah, comme les États-Unis vont aussi virer les Nations unies de New York, c’est accessoire.

Flatulences présidentielles

‘’Nous allons signer sans relâche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, et même chose la semaine suivante’’, avait averti The Shadock Donald avant d’être investi. Au moins, il tient parole. On l’attend sur les expulsions d’étrangers et au pied du mur frontalier avec le Mexique, truelle en main.

D’un côté, il critique la Chine (qui lui fournit les cravates que sa famille vend), de l’autre, il éradique le traité de libre-échange transpacifique, qui visait à permettre aux pays asiatiques autres que la Chine de commercer plus facilement avec les États-Unis. Bref, il les place, Japon inclus, dans le giron de la Chine. Pardonnez-lui, même s’il sait très bien ce qu’il fait, soit s’enrichir… Et les trumpistes européens d’applaudir. Croissez les pépètes et multipliez-les. Aux dépens de qui ? Aussi des trumpistes européens, mais ils n’en ont cure, l’idolâtrie prédomine. Donald Trump lâche un vesse, c’est l’odeur de sainteté… À quand le parfum Bleu Marine au méthane et dioxyde de carbone issus de l’ingestion présidentielle de beans californiens et de T-Bone steaks du Midwest ?