Il est devenu une véritable icône des droits civiques aux Etats-Unis. Elu en Georgie, il a combattu aux côtés de Martin Luther King : John Lewis a déclaré boycotter l'investiture de Donald Trump, qui doit avoir lieu le 20 janvier 2017, à Washington. A vrai dire, il n'est pas le seul élu du Congrès à refuser d'aller à cet événement, mais sa position d'icône populaire pour les Afro-américain donne à son refus un goût particulier. Cet Afro-américain symbole de la lutte pour l'égalité des droits conteste en effet la légitimité du nouvel élu qui aura le lourd challenge de succéder à Barack Obama, véritable star à travers le monde grâce à une maîtrise de la communication hors du commun.

« Je pense que les Russes ont contribué à aider cet homme à être élu »

L'élu de Georgie défend sa décision en déclarant qu'il ne considérait pas le « président-élu comme un président légitime », avant de faire référence à la prétendue ingérence des Russes dans l'élection présidentielle. « Je pense que les Russes ont contribué à aider cet homme à être élu. Et ils ont aidé à détruire la candidature d'Hillary clinton. Ça n'est pas bien, ça n'est pas juste et ça n'est pas le processus démocratique. » Depuis sa première élection en 1987, c'est la première fois que John Lewis ne participe pas à une cérémonie d'investiture d'un nouveau président. Un geste hautement symbolique.

Un soutien fort pour le mouvement « Trump is not my president ! »

Certains démocrates considèrent que ce boycott est un juste retour des choses alors que Donald Trump avait mis en doute pendant longtemps la légitimité de Barack Obama, qu'il avait accusé de ne pas être Américain. C'est aussi un symbole fort pour tous les manifestants qui avaient scandé « Trump is not my président » (Trump n'est pas mon président).

Avec le ralliement d'une icône comme John Lewis à leur cause, les anti-Trump obtiennent une crédibilité nouvelle. Enfin, avec Barack Obama et Hillary Clinton, c'est encore un autre élu qui soulève la potentielle participation des Russes à la victoire du célèbre magnat de l'immobilier.

Bill et Hillary Clinton seront présents à l'investiture

Du côté des anciens présidents, George W. Bush et Jimmy Carter ont accepté d'assister à l'investiture comme le veut la tradition. Mais c'est sans doute du côté de Bill Clinton et de sa femme Hillary Clinton que les regards se porteront, puisque tous les deux ont annoncé leur participation.