Esteban Santiago, 26 ans, ancien soldat ayant servi en Irak a ouvert le feu sur la foule vendredi à l'aéroport de Fort Lauderdale en Floride. Cela a pu arriver car il est possible d'embarquer une arme sur les vols aux Etats-Unis où les armes à feu sont en vente libre. Il suffit simplement qu'elle soit dans le bagage en soute et non dans celui à main, déchargée. De plus à Anchorage où le tireur a embarqué "cela est monnaie courante car c'est une zone de chasse réputée", déclare un des agents de l'aéroport.

C'est ainsi que Santiago est simplement allé recharger son arme dans les toilettes après avoir récupéré ses bagages et a commencé à tirer sur les voyageurs.nLes témoins décrivent un tireur "très calme" et qui "a visé les gens à la tête sans dire un mot" avant de se coucher par terre une fois son chargeur vidé pour attendre la police

Un vétéran à la santé mentale mise en cause

L'enquête révèle qu'au mois de novembre il s'est rendu à la police pour déclarer que la CIA avait pris possession de son esprit et l'obligeait à regarder des vidéos du groupe terroriste. La santé mentale de Estéban Santiago pose clairement question, les témoignages de sa propre famille soulignant son instabilité et sa mise sous-traitement au retour d'Irak.

20% des combattants d'Irak ou d'Afghanistan souffrent de stress post-traumatique. Même si ils sont pour le moment exclus des personnes éligibles à la Purple Heart, médaille récompensant tout soldat blessé à la guerre, les vétérans souffrant de PTSD ou syndrome post-traumatique forment un lourd bataillon. Leur nombre et la sévérité des symptômes dont ils souffrent devraient amener à bien évaluer le coût d'un conflit avant de s'y engager.

Ainsi, si "tout ce qui se passe à Vegas reste à Vegas", cela est différent pour ce qui se passe au combat. Les monstruosités dans lesquelles peuvent être engagés les soldats, reviennent avec eux à leur démobilisation et c'est dans nos rue que les monstres sont lâchés. La reconnaissance et les conséquences du syndrome post-traumatique font débat comme le dit l'auteur de "American Sniper".

Les dégâts de la guerre sur le psychisme ont inspiré nombre de réalisateurs. Comme le démontrait le film "Mesrine", nous fabriquons nos monstres. Si au début ils servent à effrayer et dominer l'ennemi, les appétits ainsi réveillés ne sont pas remis en sommeil sur commande et trouvent à se satisfaire dans la vie civile.