C'est une hérésie pour tous les corrompus de l'Eglise Catholique. Ce Pape issu des bidonvilles de l'Amérique Latine qui déteste l'argent, qui vit dans une modeste chambre de l'hôtel situé en face des luxueux appartements du Vatican, se transforme en porte-parole des pauvres et des victimes. Non seulement, il s'attaque aux pédophiles de l'Eglise catholique, mais en plus il veut assainir les finances de la banque du Vatican, et éliminer les comptes mafieux. Avec le même programme, son prédécesseur Jean-Paul Ier avait tenu moins d'un mois. En 1978, il avait été empoisonné en buvant sa tisane du soir.

Le message était clair : on ne touche pas à l'argent sale de la banque du Vatican !

Jésuite, puis supérieur général de la Compagnie des jésuites, le Pape François, se veut un soldat du Christ, comme le Général Ignace de l'Oloyola, son modèle. Il n'a pas peur pour sa vie. Il a donc choisi de combattre le mal au coeur de l'Eglise, prêt à sacrifier sa vie pour redonner des bases saines à l'Eglise du troisième millénaire. Tout est parti d'un rapport de 300 pages du Procureur anti-mafia de la ville de Rome, remis en mains propres au Pape François. Ce rapport est accablant : pour la banque du Vatican, accusé par le magistrat italien de blanchir l'argent de Cosa Nostra et de détenir 6 milliards d'euros de fond qui sentent mauvais.

Si, si à la banque du Vatican : l'argent a une odeur. Cette odeur de soufre a provoqué la colère du Pape François qui a déjà limogé plusieurs hauts responsables financiers et qui mène une véritable croisade contre l'argent sale, mais aussi contre la pédophilie au sein de certaines Eglises.

Ce Pape-là surprend ses amis et ses ennemis

Avec une capacité de travail de 19 heures par jour, le Pape François lit, annote les dossiers sensibles, puis dicte les mesures d'assainissement, sans même consulter la Secrétairie d'Etat ou la Curie Romaine. Ses plus proches amis craignent pour sa vie. Le Pape François leur répond : "Jésus a bien donné sa vie pour sauver l'Humanité !

Ma vie a peu d'importance..."

Je ne voudrais pas être à la place du Commandant des Gardes Suisses, chargé d'assurer la sécurité quotidienne d'un Pape refusant de se plier aux directives de protection, capable de traverser la Place Saint-Pierre pour s'immerger au milieu de milliers de fidèles étrangers, ou de sortir le soir, sans escorte, pour aller rencontrer de mystérieux informateurs dans les tavernes des vieux quartiers de Rome, autour d'un vin liquoreux. Comme il le faisait déjà à Buenos Aires lorsqu'il était cardinal.