À la suite de la fusillade terroriste qui a fait 6 victimes le 29 janvier dernier à la mosquée de Québec, des veillées aux chandelles, marches et vigiles spontanées s’organisent à travers le Canada pour rendre hommage aux victimes. Le Québec est sous le choc. Le Canada est sous le choc. Stupeur, incompréhension et tristesse sont les premières réactions à travers le pays.

Le Canada tranquille et pacifique est ébranlé. Dans ce pays d’immigration connu pour son multiculturalisme et son harmonie raciale, la violence de l’islamophobie que cet Attentat a mis en lumière marque la fin de l’innocence.

L’Europe et les États-Unis ne sont malheureusement plus les seuls à être touchés par le radicalisme. C’est pourquoi les politiques ont réagi et appellent à l’unité : « Le Canada est uni ce soir. [...] Nous n’acceptons pas cette haine. [...] » a proclamé Justin Trudeau, premier ministre du Canada. « Le Canada constitue une terre d'accueil où on accepte la différence », a souligné le maire de Montréal, Denis Coderre. Dans un contexte mondial de remise en question, de radicalisation générale et maintenant de peur de la contagion des idées trumpiennes, les initiatives citoyennes d’acceptation des différences sont à saluer.

La solidarité et l’unité bravent le froid

Bravant un froid glacial allant de -10 à -20°c, de nombreuses veillées aux chandelles et marches se sont organisées spontanément à travers le pays.

Les foules ont dépassé plus de 5000 personnes dans certaines villes. Parents, enfants, jeunes et vieux se sont emmitouflés dans leurs vêtements les plus chauds mais ont tenu à être ensemble dans les rues.

De Québec à Montréal en passant par Edmonton, Ottawa et Toronto, des dizaines de milliers de personnes, chandelles en main, tenaient des pancartes dénonçant la violence et la haine.

En silence, les regards pleins de compassion, ces citoyens sont venus pour réconforter leurs concitoyens de confession musulmane et combattre l'islamophobie pacifiquement, en toute unité.

L’attentat à la mosquée de Québec, aussi vu comme l’une des pires tueries de l’histoire québécoise, aura secoué le tissu social et donné un élan de solidarité au Canada, mais tout en levant le voile sur une dangereuse montée de l’intolérance.