Le repli identitaire peut sembler quelque peu restrictif ou parfois obstrué lorsque l’on essaie d’aborder cette question d’ethnologie ou de genre. S’impliquer subsidiairement dans une démarche d’expiation de ses impressions, permettra sans nul doute de parapher un bon nombre d’idéaux dont la pensée en toute chose aura été la matrice sur la thématique de la « Réconciliation ». Loin d’en démordre avec ses principes, Eliane Bidjocka, cette plasticienne camerounaise de renom, nous aura servi sans contraintes le vécu de son imaginaire à travers ses toiles vautrées sur les murs du restaurant « La Terrasse ».

N’étant pas à ses premiers essais, ce thème « Réconciliation » qui a été bien choisi par ses soins, impliquerait parallèlement cet apanages visuels sorti de ses principes de pensées concourant à un étal de maux, dont la société fait montre avec cette pléthore de divergences de courant que la nature humaine à l’habitude de présider à chacun de ses passages. L’exposition débutera après que le commissaire de l’événement en la personne de Gérard Ngan (membre du collectif Rest’Art) en fera la présentation. Le public bien aguerri et quelques amateurs d’arts, suivront avec un grand intérêt les phases de délimitations et de présentation de cette peintre multidimensionnelle qui ne cesse d’émettre cette valve de restitution de son émoi.

Ce jeudi 13 Avril 2017 aux environs de 19 heures au restaurant « la Terrasse » à Yaoundé ; s’est tenu le vernissage de l’artiste Eliane Bidjocka sous le thème « Réconciliation ».

L’univers prétend à s’émanciper sous ce fil conducteur qu’est la Réconciliation

Rassembler, réunir, raccorder et même coller dans sa plus simple caractéristique pourrait nous renvoyer vers cette thématique bien connue pour son une unification et son rapprochement.

Se réconcilier pourquoi ? Comment ? Par qui ? De quelle manière ? Pour quel but ? Ces interrogations ne sont plus qu’un paradigme de questionnements que tout individu pourrait concevoir dans son esprit, en cherchant l’utilité de la personne et celui du monde qui le précède. Loin d’être un personnage dont on pourrait qualifier d’avoir une vie d’ascète (qui tend à la perfection), la jeune artiste camerounaise à travers ses toiles exprimera tout à tour l’univers quelque peu interstellaire dans lequel elle évolue, en mettant en lumière les sujets tels que : l’angoisse, l’amitié (Friendship 1 & 2), La Justice populaire, l’absolution, des toiles « sans titres » (laissant le loisir à tous le monde de trouver une faille face à ce que chacun pourra percevoir) entre diverses combinaisons.

Les émotions imprimées sur chacun des chefs d’œuvres exposés, accentueront parfois cette clarté blafarde de ces couleurs prises pour leurs expressions du moment, ou encore pour mettre le public face à cet état de catatonie perpétuelle des personnages truculents dont les expressions laisseront à deviner une nature emprunte de Réalisme.