Ramzan kadyrov dirige la Tchétchénie depuis 10 ans sous l’égide consentante de Monsieur Vladimir Poutine (candidat probable à la présidence du monde et celle de l’univers dans un second temps). Grozny, capitale de cette petite république autonome du Caucase, est passée en quelques années de champs de ruines à champs de buildings et mosquées atrocement étincelantes grâce à l’argent russe. C’est aussi devenu un champ de mines pour les intellectuels, les militants, les journalistes, les dissidents et plus récemment les homosexuels.

Purges d’homosexuels

Le quotidien russe indépendant Novaïa Gazeta, dans lequelle a travaillé la journaliste Anna Politovskaïa (assassinée il y a plus de 10 ans notamment pour avoir dénoncé les crimes de guerre en Tchétchénie), a relayé des informations terribles concernant des faits vérifiés d’enlèvements, tortures et meurtres d’homosexuels. Des centaines de personnes assimilées à des homosexuels auraient été enlevées. Elles auraient été torturées ou auraient subi des mauvais traitements. Certaines d’entre elles ont déjà été rendues à leur famille et au moins 3 seraient décédées. Comme à la bonne vieille époque stalinienne des purges et des goulags, les personnes enlevées auraient été obligées de dénoncer l’identité d’individus soupçonnés d’être homosexuels, transgenres, bisexuels de leur entourage proche ou lointain.

Crimes d’honneurs coutumiers

Le crime d’honneur est encore coutumier en Tchétchénie, les jeunes femmes violées pendant la guerre étaient quasi systématiquement répudiées voire tuées par leur propre famille. Les personnes soupçonnées d’être gay risquent le même sort aujourd’hui. Le plus alarmant c’est que le système judiciaire tchétchène est apparemment très laxiste en ce qui concerne les crimes d’honneur si bien que tuer en raison d'une orientation sexuelle "non-traditionnelle", devient un acte presque acceptable et souvent impuni.

Le gouvernement reste très évasif quand il s’agit d’aborder la question, son chef préfère probablement astiquer sa collection indécente et rutilante d’automobiles, faire des selfies dans la neige avec ses copains boxeurs pour alimenter son scandaleux compte Instagram ou encore organiser pour son anniversaire des dîners avec des stars qu'il a dû payer un bon petit pactole.

La créature Kadyrov commencerait-elle à échapper à son père et protecteur démiurge Vlad ?