En ce 1er Mai, jour de la fête du Travail, plusieurs groupuscules ont choisi de manifester contre le pouvoir en place, en Turquie profitant de ce jour spécial et unique pour faire entendre leur voix commune. Selon des médias européens, deux cents personnes ont été interpellées, et un homme a perdu la vie. Cité par l'agence de presse Reuters, un officiel de l'administration régionale décrit des "groupes illégaux", qui avaient pour but de créer "des marches et des manifestations autour de la place Taksim". Au total, 270 personnes ont été arrêtées, a également mentionné cet officiel, qui indique que des fournitures illégales, telles que des grenades et des feux d'artifice, ont été saisies par la police au cours des arrestations.

Un seul décès est à déplorer lors de ces violentes oppositions entre manifestants et policiers. Un homme de 57 ans, écrasé par un canon à eau de la police, selon CNN Turk. En dehors de ces affrontements directs, d'autres groupes, se réclamant de plusieurs syndicats ou soutenant la gauche radicale, ont subi des échanges nourris contre la police dans d'autres quartiers de la ville.

Quelle évolution pour la situation politique en Turquie ?

Depuis le coup d'Etat manqué en Juillet 2016, le président turc Recep Tayyip Erdogan n'a fait qu'accroître son pouvoir et son emprise sur la Turquie et ses institutions démocratiques. Organisant des arrestations et des purges massives contre ses opposants, le pays se trouve aujourd'hui muselé par un pouvoir toujours plus autoritaire, une interdiction de la libre expression qui n'a été qu'appuyer par le référendum d'Avril, vote positif qui a permis au président d'accéder à encore plus de pouvoir et de quadrillage sur sa population et les organismes d'informations.

Désormais, différents groupes radicaux s'affrontent, et font vaciller la paix en Turquie. De nombreuses manifestations ont eu lieu, suite à quoi de nombreuses arrestations et répressions. De plus, la tranquillité du pays est constamment menacée par le terrorisme, ce pays intercontinental ayant été frappé à plusieurs reprises en 2016, causant la perte de civils et provoquant la colère de la population, impuissante.

Face à cela, rien n'est fait pour contrer l'influence d'Erdogan, qui transforme peu à peu la Turquie en une terre hostile pour la démocratie.

La rupture entre les grandes institutions et le peuple semble déjà faite, et bientôt, un nouveau conflit, aux portes de l'Europe, pourrait avoir lieu.