Ce dimanche, une élection constituante, boycottée par l'opposition au président Nicolas Maduro et marquée par de nombreuses violences, avait lieu au Venezuela. Le ministère de l'Intérieur de Caracas a dévoilé un taux de participation supérieur à 40%, là où les opposants au chef d'Etat actuel ne parlent que de 10 à 15%. Ce vote avait pour but d'élire une assemblée chargée de rédiger la nouvelle Constitution vénézuélienne. Le président a promis que le texte serait ensuite soumis à référendum, apportant ainsi "la paix" dans le pays.

Cependant, selon des propos de l'analyste Colette Capriles de l'Université Simon Bolivar - rapportés par l'Agence France Presse - les limites du nouveau texte seront difficiles à définir ; il faudra lutter contre les pressions internationales et faire oublier la répression actuelle du pouvoir en place, qui donne davantage au Venezuela l'image d'une dictature, et non d'une démocratie.

Le gouvernement de Caracas préfère voir dans la rédaction de cette Constitution un mode de "démocratie directe".

L'assemblée constituante, qui siégera à partir de mercredi, prendra des décisions irrévocables par le Parlement, relevant du législatif comme de l'exécutif. Rappelons qu'une Constitution se place au-dessus des décisions du Parlement. Le pouvoir législatif vénézuélien étant actuellement dominé par l'opposition, c'est donc l'opinion de la constituante, composée uniquement de soutiens de Nicolas Maduro, qui prévaudra sur chacune des futures décisions du gouvernement.