Le nouveau missile lancé par la Corée du Nord vient de survoler l'île japonaise d'Hokkaido, située dans le Nord de l'archipel nippon. Il s'agit d'un pas supplémentaire dans l'escalade des tensions autour des ambitions illimitées de Pyongyang. Cette attitude de la Corée du Nord est inquiétante, tant pour la communauté internationale que pour le Japon qui voit son territoire menacé par les exactions des essais nucléaires de la Corée du Nord. Il est important de préciser que les missiles balistiques avaient déjà survolé le Japon en 1998 et en 2009, mais ils n'avaient pas autant de puissance et de sophistication que celui tiré récemment.

Les autorités japonaises, malgré les manoeuvres en cours pour prévenir ce genre d'opération, ont pris des mesures conséquentes pour sécuriser leur territoire, sans pour autant envisager une riposte militaire subséquente à ce qu'elles considèrent comme inacceptable.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a cependant dénoncé « une menace grave et sans précédent », soit, selon lui, un acte ignoble et provocateur de la Corée du Nord. Le missile a été tiré depuis Sunan à 05h57 précise, et a parcouru environ 2700 kilomètres avant de terminer sa course dans les eaux du Pacifique à environ 1000 kilomètres à l'Est du Japon. Shinzo Abe et son allié américain, demandent une réunion en urgence du conseil de sécurité des Nations unies, ainsi qu'une mutualisation des efforts de toute la communauté internationale afin d'accroitre la pression sur la Corée du Nord.

Une situation embarrassante pour les populations de la partie septentrionale du Japon, à qui les autorités japonaises demandent de se mettre à l'abri.

Pyongyang menace à nouveau les États-Unis

Le Japon compte plusieurs bases militaires américaines, et devient de ce fait un point stratégique pour les Américains. Le mois dernier encore, Kim Jong-Un a déclaré que la Corée du Nord avait autorisé deux tirs d'ICBM en guise de cadeau aux ''salauds d'américains''. Pyongyang avait pourtant comme projet, non réalisé, de tirer quatre missiles sur Guam.

Un acte qui a d'ailleurs fait dire à Donald Trump que la Corée du Nord commençait à respecter les États-Unis. Mais il est fort probable que les exercices militaires entrepris le 22 août dernier par Washington et Séoul en Corée du Sud, soient la goutte d'eau qui va faire déborder le vase, poussant la Corée du Nord à tirer ce missile balistique en direction du Japon, l'un des alliés privilégiés de Washington. Le Sud de la péninsule est actuellement le théâtre où s'entrainent près de 17.500 militaires américains et 50.000 soldats sud-coréens.