Plusieurs mois après son élection, l'heure est au rassemblement pour Donald Trump. Le Président des États-Unis s'est envolé mardi pour le Texas afin de constater les dégâts suite au passage dévastateur de la tempête tropicale Harvey, qui a tué au moins neuf personnes et déplacé des dizaines de milliers de personnes de leurs habitations. Donald Trump et Melania, la première dame, se sont présentés mardi après-midi pour des briefings sur la situation. Le couple devait éviter Houston et les autres zones les plus durement touchées, afin que la logistique n'entrave pas les efforts de secours.

« Nous voulons être meilleurs que nous ne l'avons jamais été. Nous voulons qu'on nous regarde dans cinq ans, dans dix ans, et qu'on dise : « C'est la façon de le faire ». Personne n'a jamais vu quelque chose comme ça et je veux simplement dire que travailler avec le gouverneur et toute son équipe a été un honneur pour nous », a commenté Donald Trump du côté de Corpus Christi, au Texas. « Nous n'adressons pas de félicitations. Nous ne voulons pas le faire. Nous nous féliciterons quand tout sera terminé ».

Trump veut éviter la polémique Katrina

Plus tard, Donald Trump est sorti d'une maison en feu d'Annaville et s'est hissé sur une échelle entre deux camions de pompiers. « Merci », a-t-il lancé.

« Nous vous aimons, vous êtes spécial, nous sommes là pour nous occuper de vous. Ça va bien ». Il a ensuite brandit le drapeau texan, devant une foule enthousiaste. De son côté, Greg Abbott, le gouverneur républicain du Texas, a exprimé sa gratitude envers le Président des États-Unis. « Environ dix jours avant l'ouragan, avant même qu'il n'entre dans la région de Corpus Christi, les membres du cabinet du président et le président lui-même étaient en contact avec moi et mon bureau afin d'anticiper au mieux la catastrophe à venir.

À chaque étape du chemin, alors que l'ouragan traversait le rivage, alors que les inondations débutaient à Houston, au Texas, le président et son cabinet restaient en contact constant avec moi et avec mon personnel. Ils avaient tous une chose à dire : " Texas, de quoi avez-vous besoin ? Comment pouvons nous aider ? " ». Un récit qui montre bien à quel point Donald Trump a fait de cet événement une priorité, lui qui veut éviter la polémique rencontrée par George Bush il y a plusieurs années, lorsque sa gestion de l'ouragan Katrina avait été remise en cause.

Neuf morts, mais les chiffres pourraient augmenter

Actuellement, au Texas, les maisons et les autres bâtiments situés à Houston sont semi-submergés et les routes principales ressemblent désormais à des rivières. Le pire pourrait être encore à venir. La croissance démographique spectaculaire de la région de Houston, avec environ un million de nouveaux habitants au cours de la dernière décennie, a considérablement compliqué les choses avec la construction de nouvelles maisons, bureaux et complexes d'appartements autour des barrages, alors que ces zones étant vides et donc sans risque il y a encore quelques années. Autre problème, les pillages. Le chef de la police de Houston, Art Acevedo, a déclaré aux journalistes que le personnel d'urgence avait mené plus de 3 500 sauvetages depuis le début des crues.

Il a également déclaré que des voleurs armés ont été arrêtés très rapidement et qu'une poignée de pillards a également été placé en détention. Il a prévenu qu'il fera pression sur les juges et les procureurs pour obtenir la peine la plus sévère que la loi du Texas autorise. Pour rappel, au moins neuf personnes auraient été tuées dans la tempête, y compris six membres de la même famille dont la camionnette a été balayée dans l'eau. Malheureusement, le nombre de morts est toujours susceptible d'augmenter considérablement.