Entre Donald Trump et Kim Jong-un, les relations tournent désormais au bras de fer. Vendredi, le président des États-Unis est allé loin, transformant tout simplement la crise avec la Corée du Nord en une guerre personnelle entre lui et Kim Jong-un. Trump a en effet indiqué au leader nord-coréen qu'il »regretterait vraiment » tout acte hostile contre le territoire américain ou les alliés des USA. Un avertissement qui est intervenu quelques heures après un tweet du président américain affirmant que les options militaires américaines étaient « verrouillées et chargées » pour utilisation si Pyongyang « agissait de manière imprudente ».

Un tweet qui a alerté la communauté internationale. La chancelière allemande Angela Merkel a ainsi souligné qu'elle « considère une escalade de la rhétorique comme la mauvaise réponse ». Mais Donald Trump ne semble pas prêt à reculer, lui qui a donné son avis sur la phrase d'Angela Merkel. « Peut-être qu'elle parle pour l'Allemagne; Laissez-la parler pour l'Allemagne. Elle est une de mes amies, c'est une très bonne personne, une très bonne femme, c'est d'ailleurs une amie d'Ivanka (la fille de Donald Trump, ndlr). Peut-être parle-t-elle de l'Allemagne. Elle ne se réfère certainement pas aux États-Unis, ça je peux vous le dire ».

Donald Trump affirme être soutenu par des millions d'américains

« J'espère qu'ils vont bien comprendre la gravité de ce que j'ai dit, et ce que j'ai dit c'est ce que je veux dire.

Ces mots sont très, très faciles à comprendre », a lancé d'un ton clair et menaçant le président des États-Unis. Donald Trump ne s'est pas non plus privé de donner son avis sur Kim Jong-un, le leader nord-coréen. « Cet homme ne s'en sortira pas avec ce qu'il a fait. S'il prononce une menace sous forme de menace manifeste, ce qui,a été le cas pendant des années, ou s'il fait quelque chose à l'égard de Guam ou de tout autre territoire d'Amérique ou d'un allié américain, il le regrettera vraiment ».

Alors, coup de bluff ou réelle intention de riposter ? L'ancien homme d'affaires assure qu'il est en tout cas très soutenu dans son pays concernant ses propos. « Nous avons des dizaines de millions de personnes dans ce pays qui sont heureuses et se reconnaissent dans ce que je dis, car ils affirment que nous avons enfin un président qui défend notre pays, ainsi que ses amis et alliés ».

En revanche, sur les plateaux de télévisions américains, des spécialistes de la question et d'anciens militaires se succèdent pour souligner la « folie » de tel propos, en l'occurrence ceux du président américain.

Donald Trump ira-t-il jusqu'au bout de ses menaces ?

Et la Corée du Nord dans tout ça ? L'armée nord-coréenne a confirmé son projet de test de missiles destiné à la mer autour de Guam. Un projet qui sera prêt à être lancé sur les commandes du chef du pays à partir de la mi-août, soit d'ici quelques jours. Les dirigeants nord-coréens ont averti qu'ils lanceraient quatre missiles dans cette zone en guise d'avertissement aux États-Unis, si le pouvoir américain persistait dans les exercices et sorties effectuées par ses bombardiers à longue portée basés sur l'île.

« Nous parlons d'un pays qui s'est mal comporté pendant de nombreuses années, des décennies en fait, durant de nombreuses administrations. Ces dernières ne voulaient pas aborder ce sujet et je n'avais d'autre choix que de le faire. Et je le fais. Nous réussirons très très rapidement, ou sinon, nous réussirons d'une autre manière, tout aussi rapidement ». Entre les deux pays, mais surtout entre les deux chefs d’États, les hostilités semblent désormais bien difficiles à stopper.