Dans un discours prononcé pendant plus d'une heure et demi dans un amphi de l'Université de Ouagadougou, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de refonder les relations entre la France et l'Afrique, sans pour autant occulter les nombreux vices du douloureux passé colonial.

Pour son premier grand oral sur l'Afrique, le tout jeune président de la République française était, comme ses prédécesseurs, particulièrement attendu sur le dossier du continent. Et comme à son habitude, le Chef de l'Etat s'est voulu ouvert et direct face au parterre d'étudiants burkinabés venus valablement représenter les couleurs africaines.

Pas question de fuir la pression mise sur ses épaules, mais plutôt trouver les mots justes pour convaincre, tel est le mantra d'Emmanuel Macron. Ce faisant, le Chef de l'État a voulu d'emblée trancher avec les vieilles habitudes en soulignant qu'il "n'y a plus de politique africaine de la France". Hors de question donc d'imposer ou de se poser en donneur de leçons, mais au contraire travailler ensemble pour affronter les difficultés du nouveau monde qui se présentent face aux deux partenaires.

Macron appelle l'Europe à s'impliquer en Afrique

Pour Macron, les rapports entre l'Afrique et la France sont voués à intégrer l'Europe pour une meilleure cohérence de l'action collective. En effet, le président français estime que les difficultés que vit l'Afrique impactent directement l'Europe.

Il entend donc à la fois favoriser l'épanouissement d'un continent trop souvent exploité et pas assez protégé contre les aléas de la mondialisation.

Les défis que Macron souhaite relever avec l'Afrique

"Avancer ensemble", c'est la seule façon dont Macron estime pouvoir faire venir à bout des défis rencontrés chaque jour par les deux partenaires de longue date. Ainsi donc, la lutte contre le terrorisme islamique est une bataille de longue haleine qui demande une réelle implication des parties prenantes qu'il appelle à résister.

De plus, le réchauffement climatique qui impacte la zone du Sahel n'est pas à prendre à la légère. Plus épineuse, la question de la démographie et des libertés a quelque peu crispé une assistance plutôt bienveillante. Une affaire qui devra sans nul doute se régler entre africains.

Une plus grande promotion du transfert de connaissances par l'Université

Une grande partie de son discours, le président Macron l'a réservée à une jeunesse africaine en grande difficulté sur le marché de l'emploi et sur les questions d'avenir. Le Chef de l'État français souhaite promouvoir des partenariats avec les universités et écoles africaines pour une plus grande mobilité des brillants étudiants entre l'Hexagone et le continent noir. Un nouveau système dédié devrait donc bientôt voir le jour.

Après l'Europe, c'est donc une nouvelle ligne très ambitieuse qui est tracé par le tout jeune président français.