Le début du week-end est marqué à l’international par les interrogations qui entourent la démission du premier ministre libanais, les sursauts indépendantistes en Catalogne, un accord prévu au sein de l’APEC, les résultats de la première opération du G5 Sahel et de nouvelles frappes au Yémen.

Saad Hariri : libre ou prisonnier ?

La question se pose toujours pour le premier ministre libanais qui a annoncé sa démission le 4 novembre depuis Ryad, la capitale de l’Arabie Saoudite. Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah (parti chiite du Liban) soutenu par l’Iran, a déclaré vendredi 10 novembre que le premier ministre était détenu par l’Arabie Saoudite.

Au contraire, Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères français, a révélé le même jour sur Europe 1 que le gouvernement français considérait Saad Hariri comme libre, puisqu’il a pu se rendre à Abou Dhabi mardi. Jusqu’à ce que le premier ministre rentre au Liban, aucune hypothèse ne pourra être confirmée, sauf déclaration officielle d’Arabie Saoudite.

Les indépendantistes catalans ne sont pas morts

Les citoyens catalans qui se mobilisent depuis deux mois pour obtenir une Catalogne indépendante ont appelé samedi 11 novembre à une manifestation qu’ils espèrent imposante, pour libérer les dirigeants séparatistes encore en détention provisoire. Pendant ce temps, Carles Puigdemont et ses 4 ministres réfugiés à Bruxelles ont déposé 4 requêtes devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), contre l’Espagne.

En attendant, la présidente du parlement catalan, Carme Forcadelle, a été libérée sous caution vendredi 10 novembre, après avoir payé une caution de 150 000 euros.

L’Asie s’organise sans les Etats-Unis

En janvier 2017, quelques jours après son investiture, Donald Trump déclarait que les Etats-Unis se retiraient du Partenariat Transpacifique (TPP), signé en 2015 par Obama.

Cette décision a bouleversé les plans des 11 autres pays partenaires de l’accord et a donc représenté le cœur des discussions du Sommet des dirigeants économiques de l’APEC 2017, qui se sont réunis les 9 et 10 novembre. Les ministres du commerce partenaires ont déclaré avoir trouvé un cadre pour établir un nouveau traité. Les pays concernés sont : le Japon, l’Australie, le Canada, le Brunei, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.

Premiers pas du G5S

La première opération de l’organisation stratégique anti-terroriste (G5 Sahel) baptisé Hawbi, a pris fin samedi 11 novembre 2017. Lancée le 27 octobre, elle visait à lutter contre les djihadistes d’Ansaru, dans la région au croisement du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Les 700 hommes de la force de coopération ont été soutenus par l’opération française Barkhane. Le général malien Didier Dacko a pointé du doigt les faiblesses du G5S : retards, difficultés de transmission, centre de commandement pas fonctionnel, difficile coopération avec les forces aériennes, etc.

Le Yémen ciblé par des raids aériens saoudiens

Les informations parviennent par bribes et témoignages depuis le pays en guerre.

La coalition dirigée par l’Arabie Saoudite a manifestement effectué deux raids aériens contre le ministère de la Défense et le quartier voisin, vendredi 10 novembre, à Saana (la capitale aux mains des rebelles houthistes). L’attaque aurait fait 3 blessés civils.