La semaine se poursuit ce jeudi par un coup d’état militaire, les suites de l’affaire du premier ministre libanais, mais aussi la révélation d’un marché aux esclaves, la tension médiatique en Italie et l’ouverture d’une résolution diplomatique de la crise du Togo.

Coup d’Etat militaire au Zimbabwe

Le pays s’est réveillé mercredi matin en découvrant les militaires à la télévision qui affirmaient que ce n’était pas un coup d’Etat. Dans la nuit du 14 au 15 novembre les forces armées ont pris possession de la capitale provoquant une crise politique et sécuritaire liée à la succession électorale.

Le président Robert Mugabe, actuellement en résidence surveillée, arrive au terme de son pouvoir à 93 ans. La lutte pour sa succession oppose sa femme, Grace Mugabe, qui dirige le parti au pouvoir et Emmerson Mnangagwa, ancien garde du corps, bras droit du président et jusqu’à récemment vice-président de Zimbabwe. En effet, il a été limogé la semaine dernière et c’est lui qui est soupçonné d’avoir mobilisé les militaires pour prendre le pouvoir.

Pérégrinations du premier ministre libanais

Saad Hariri, qui a démissionné le 4 novembre, devrait se rendre prochainement en France après être resté deux semaines en Arabie Saoudite où sa liberté était remise en question. Le président Français a invité le premier ministre libanais à venir à Paris et celui-ci a accepté, a fait savoir l’Elysée mercredi 15 novembre au soir.

Emmanuel Macron est intervenu dans le but de détendre la situation de crise entre l’Arabie Saoudite et l’Iran où le Liban se trouve piégé, en précisant que ce n’était pas un exil.

Réapparition des marchés aux esclaves

Un reportage de la chaîne CNN diffusé mardi 14 novembre révèle que les marchés aux esclaves ont encore cours en Libye, en 2017.

Il semble que ce soit des migrants d’Afrique Subsaharienne, dont la route migratoire passe par la Libye, qui soient vendus pour travailler dans les champs à des prix allant jusqu’à 450€. Filmés en caméra cachée, des témoignages recueillis révèlent que ces esclaves sont battus et maltraités. Suite à ces révélations, les autorités libyennes ont ouvert une enquête, déclarant ne pas être au courant de l’existence de ces ventes aux enchères qui se déroulent une à deux fois par mois.

Il ne s’agit là que de l’une des transgressions aux droits de l’homme qui se déroulent en Libye.

L’Italie dans une tourmente médiatique

La Fédération italienne de football a annoncé mercredi 15 novembre que Gian Piero Ventura, le sélectionneur de l’équipe nationale, n’était plus en poste. Lui, Carlo Tavecchio (président de la Fédération) ou encore les étrangers présents dans le football italien, tous sont visés par la société civile et les médias qui cherchent un coupable de la défaite de lundi soir. La « Nazionale » s’est incliné 1 à 0 face à la Suède, perdant ainsi sa qualification pour le mondiale 2018 de Russie, ce qui n’était pas arrivé depuis 60 ans. Le drame est grand pour les supporters italiens et les journaux comme Il Corriere dello Sport (« Bon, tu t’en vas ou pas ?

»), Il Giornale ou Il Messaggero. Seule La Stampa reconnait que c’est une défaite sans coupable.

Médiation diplomatique pour la crise politique du Togo

Le Ghana a décidé d’adopter le rôle de médiateur entre le président Faure Gnassingbé, que la rue appelle au départ depuis des semaines, et l’opposition politique. Le ministre ghanéen de la Sécurité s’est rendu à Lomé (capitale) mardi 14 novembre, pour rencontrer la coalition des 14 partis de l’opposition. Le but de ces discussions est de préparer un dialogue national pour résoudre la crise politique qui a fait plusieurs morts au cours des manifestations.