Il y a deux semaines, le tweet réprobateur du président américain Donald Trump à l'adresse de la Première ministre britannique, Theresa May, a sérieusement écorné l'image de la collaboration franche entre États-Unis et Grande Bretagne.

Il faut noter que depuis peu, les acteurs politiques internationaux ont commencé à prendre la mesure des sorties médiatiques souvent très hasardeuses du Chef d'Etat américain, à l'image du très engagé président français Emmanuel Macron. Toutefois, côté britannique, la pilule semble avoir plus de mal à passer. Et pour cause, depuis quelques mois, le pays de Sa Majesté Élisabeth II fait l'objet de critiques nourries de la part de l'ancien mania de l'immobilier.

Des critiques et des provocations qui ne cessent d'animer un profond malaise au sein de la classe politique britannique, mais aussi américaine. En effet, alors que les deux puissances entretiennent des décennies d'histoire commune, le ton monte un peu plus à chaque intervention embarrassante de Donald Trump. Et déjà, la visite officielle prévue par le président américain sur le sol britannique suscite la grogne de certains leaders politiques.

Les leaders britanniques appellent au rejet de l'administration Trump

Depuis les attentats qui ont frappé la capitale britannique, et la critique ouverte par Donald Trump sur le laxisme de Sadiq Khan vis-à-vis des musulmans, les rapports entre Londres et Washington se sont quelque peu refroidis.

Et désormais, avec le retweet de vidéos anti-musulmans publiées par le groupuscule britannique d'extrême droite Britain First, le Chef d'État américain s'est attiré les foudres du monde politique britannique.

De nombreux responsables appellent déjà sans détour à une franche défiance vis-à-vis de la posture de Donald Trump. Maire de Londres, Sadiq Khan a notamment déploré l'attitude du président américain qu'il estime être la trahison de la relation spéciale entre Etats-Unis et Grande-Bretagne.

Le Gouvernement de Theresa May souhaite sauver les apparences

Malgré les critiques de nombreux députés travaillistes et l'embarras causé par Donald Trump, les services de Downing Street tiennent à préserver le mythe du lien inébranlable entre les deux pays. Il faut dire qu'avec l'horloge du Brexit qui tourne, Theresa May avait espéré construire un solide partenariat commercial avec les États-Unis.

Résultat des courses et contre l'avis d'une partie de l'opinion londonienne, la couronne se devra d'assurer au président milliardaire les honneurs dus à une visite officielle. Pas sûr pour autant que cela suffise à ramener la relation bilatérale sur les bons rails.