"Inacceptables", c'est ainsi que le président français Emmanuel Macron a qualifié les propos tenus par Bachar Al-Assad au sujet de l'action de la France sur le sol syrien.

Pour mémoire, l'intervention de la France dans le conflit armé syrien est officiellement datée du 27 septembre 2015. Répondant à un besoin croissant d'assurer la légitime défense de l'État français, le président français de l'époque, François Hollande, avait alors commencé à lancer une série de bombardements ciblés sur des zones stratégiques de l'État islamique.

Mais pour le président syrien Bachar Al-Assad, il n'y a aucun doute de l'implication directe de l'État français dans l'entretien et l'armement des discordes qui ont favorisé la montée en puissance du djihadisme dans son pays dès 2012.

Des accusations rapidement démenties par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, et fermement condamnées par le président Macron ce mardi.

La France soucieuse du droit international

Comme à son habitude, le président Macron s'est montré particulièrement remonté contre les insinuations soulevées par son homologue syrien Bachar Al-Assad. En effet, le Chef d'État français a tenu à rappeler la "cohérence" permanente de la France depuis le tout début de la crise. Un respect très strict du droit international et de l'action commune des États dans le cadre onusien.

L'intervention française en Syrie s'est donc pour l'essentiel faite sous le couvert d'une coalition internationale de lutte contre l'État islamique.

C'est ce qu'a tenu a réaffirmer Emmanuel Macron aux côtés du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, qu'il recevait à l'Elysée ce mardi. Le tout jeune président de la République estime donc qu'il n'y a eu aucune ingérence d'aucune sorte afin de retirer le régime syrien au pouvoir.

Bachar Al-Assad, piètre donneur de leçons

Dans sa réaction face à la presse lundi suite aux déclarations du Chef d'État syrien, Jean-Yves Le Drian s'était montré plutôt amer. L'ancien ministre de la Défense d'Hollande a en effet adressé une cinglante réponse au dirigeant syrien depuis Washington où il rencontrait des responsables américains.

L'homme providentiel d'Emmanuel Macron n'a ainsi pas hésité à rappeler les libérations par le régime syrien de prisonniers appartenant à Daech, ou encore le massacre de civils attribué aux forces armées syriennes. Pas de leçons à recevoir donc d'un homme à la réputation si peu flatteuse. Une chose reste certaine, l'huile n'a pas fini de bouillir entre la France et la Syrie.