Les toutes dernières de Donald Trump ? Lors de l’émission Morning Joe de Joe Scarborough, l’ancien directeur de la CIA, Michael Hayden, a révélé que le candidat Grand Old Party avait consulté un expert en matière de défense et par trois fois insisté sur la possibilité de lancer des missiles nucléaires. Ce fut aussitôt démenti par l’un de ses conseillers, mais l’animateur a réuni d’autres témoignages. D’ailleurs, dans un entretien avec Bloomberg, le milliardaire n’avait pas nié songer au nucléaire pour réduire Daesch (et des populations civiles sous domination du califat ?).

Au risque de voir la Corée du Nord tenter de prendre ensuite les devants sans attendre son tour ?

Il s’est vanté de détenir la preuve que les États-Unis auraient payé une énorme rançon à l’Iran pour obtenir la libération de quatre Américains le 17 janvier dernier. Il faut le croire sur parole… Ses sorties embarrassent d’autant son parti qu’il se refuse à épauler deux Républicains visant des postes de gouverneurs, laissant ainsi penser que son administration sera composée de bric et de broc. Trump assure aussi qu’il se refusera à tout débat face à face avec Hillary Clinton.

À quatre mois du scrutin, les humoristes redoublent de dérision pour pointer le farfelu et l’inquiétant de sa candidature.

Trump laisse dire, sauf s'il est suggéré qu’il ne serait pas aussi riche que ce qu’il prétend

Pas blaguer sur mon magot

L’humoriste Aaron Lee a recensé les thèmes des blagues admissibles par Donald Trump et son équipe. Cela va de sa coupe de cheveux à sa famille (y compris son épouse, Melania, Rupert Murdoch a d'ailleurs fait la une du New York Post sur une scène dénudée de triolisme parue dans le magazine français Max lorsqu’elle avait 25 ans).

Ce en passant par sa vie sexuelle (en compagnie d’escorts), ses investissements désastreux, sa corpulence, et cetera.

Les comiques font fort. « Comment obtenir d’un coiffeur une coupe à la Trump ? Dites-lui que vous avez sauté sa fille Ivanka… ». Recensions, florilèges et classements des meilleures blagues sur lui abondent sur les sites.

« Il a construit plus d’hôtels ne valant rien qu’un enfant autiste au Monopoly ». « La différence entre Trump et Michael Douglas dans Wall Street est que personne ne sera ému s’il chope un cancer ». « Il a une très haute opinion de lui-même : au lit avec une escort, il ferme les yeux et s’imagine se masturber ». « Quand il atteint conjointement l’orgasme avec Melania, Il crie ‘ô Donald’ aussi fort qu’elle ». « Il veut s’installer à la Maison Blanche ? Bah, ce n’est pas la première fois qu’il met des familles noires à la rue pour monter des affaires ».

Des célébrités s’y essayent aussi, tel le basketteur afro-américain Kareem Abdul-Jabbar, montant à la tribune aux côtés de la candidate démocrate : « Bonjour, je suis Michael Jordan, je soutiens Hillary… Je vous dis ça parce Trump est incapable de faire la différence » (entre deux afro-américains).

La chanteuse Cher le campe au lit avec Poutine et disant « Chéri, je fais tout ce que tu veux mais promets que tu me montreras encore du respect demain matin ». « Trump clame que Clinton est la plus corrompue, la pire menteuse au monde. Puis il arrête et s’exclame : ‘eh, on dirait que je suis en train d’en tomber amoureux’ ».

Humour désabusé

Cela dépasse le continent nord-américain. Un pub de Dublin a tapissé son large urinoir avec un tirage du visage de Trump. D’autres blagues sont encore plus corsées, mais quasi-intraduisibles car se référant à des faits, des marques ou des objets méconnus hors des États-Unis. Hillary Clinton est aussi visée… « Un sondage révèle que 25 % de l’électorat reste indécis.

Ils se demandent s’ils vont émigrer au Canada ou au Mexique ». Mais alors que beaucoup opteront pour le moins mauvais candidat à leurs yeux, sans enthousiasme, les blagues sur Trump renforcent ses fans dans leur détermination. Et s'il se risque à une déclaration pouvant heurter même ses partisans, il se rétracte le lendemain en assurant qu’il plaisantait.