Bonjour Amine, tout d’abord pourquoi vous intéressez-vous à la politique ? Votre parcours y a-t-il contribué ?

La politique a commencé à vraiment m’intéresser lors de la crise économique de 2008. En effet avant cette date je n’avais pas vraiment compris ou vu en quoi consistait exactement le métier de politique. Or en voyant se multiplier les sommets internationaux et les prises de décisions courageuse qui se multipliaient j’ai vu ce qui pour moi était une des plus belles choses qui soit : travailler et s’investir pour un pays, un Etat, une population.

Mon parcours en cela a dû en effet y contribuer par deux aspects. D’abord ayant suivi dans l’enseignement secondaire une filière économique et sociale, mes cours me donnait à voir au quotidien comment les choix économiques et sociaux étaient fait. Lorsque vous avez un cours sur les politiques budgétaires et monétaires le matin et qu’en rentrant chez vous le sujet du journal télévisé de 20h est justement relatif aux dernières décisions sur la règle d’or budgétaire ou sur la nouvelle politique monétaire de la Banque Centrale Européenne vous savez pourquoi telle décision a été prise et pas une autre.

Enfin le second élément est plus personnel. Ayant toujours eu une appétence certaine pour l’Histoire, l’effet de voisinage avec les temps anciens m’a dès lors poussé à développer une forme d’intéressement pour les questions politiques et la compréhension des rapports de force au sein d’une nation ainsi que l’héritage politique, idéologique et culturel de chacune des grandes familles politique.

Pourquoi vous êtes vous engagé ? Est-ce qu’il s’agissait pour vous d’un besoin ?

J’ai vraiment commencé à m’engager au moment de la campagne présidentielle de 2012. A cette occasion pour moi la situation était simple. Il s’agissait d’une opposition entre un choix d’expérience, de maîtrise de l’appareil d’Etat, un projet cohérent et qui exprimait la réalité de l'exercice du pouvoir face à un projet prometteur mais qui manquait a mes yeux de réalisme et de crédibilité avec surtout comme limite celle d’un discours qui offrait du rêve mais qui semblait ne pas se rendre compte de la tâche à laquelle il voulait s’atteler.

Personne ne peut présager de l’avenir mais nous pouvons essayer de nous donner les moyens de faire en sorte que l’avenir sera plus clément avec nous.

Ce n’était d’ailleurs pas un besoin pour moi mais une envie. Celle d’être utile pour mon pays, pour l’Etat, l’envie de me battre pour mes idées.

Prenez-vous part au présidentielles ?

Je prends effectivement part à l’élection présidentielle de 2017 au Liban. J’ai eu le plaisir et l’honneur de rencontrer au cours de ces dernières années une série d’élus qui m’ont tous d’une façon ou d’une autre confirmés au travers de leurs actes et de mes décisions qu’il me fallait agir pour l’Etat en politique, que l’engagement politique est un privilège. Étant au Liban depuis septembre de l’année 2016 j’ai dès lors participé à l’organisation de la Primaire de la Droite et du Centre comme représentant de Nicolas Sarkozy au Liban. Après ce scrutin j’ai intégré l’équipe de campagne du vainqueur de la primaire pour oeuvrer en faveur de la victoire de ce dernier.

Vous soutenez donc François Fillon ?

Oui, je soutiens François Fillon. Parce qu’il me semble le plus à même de pouvoir apporter à la France les réformes économiques et de défense dont ce pays à besoin. La France depuis de trop nombreuses années a fait l’économie de réformes qui nous mettent dans une situation de fragilité économique, de lutte des uns contre les autres et d’un climat de méfiance qui porte aujourd’hui les mouvements extrémistes à prétendre vouloir prendre le pouvoir et diriger la France. François Fillon, malgré le côté clivant que ce dernier peut afficher est pourtant pour moi le meilleur choix possible dans le contexte actuel parce qu’il est rare d’avoir en une même personne l’expérience du pouvoir après cinq années à Matignon, la compréhension des blocages français et l’envie de changement.