Récemment, « Les Républicains » ont élu leur candidat à l'élection présidentielle de 2017. Il s'agit de Monsieur François Fillon, ancien Premier Ministre de la République Française. Depuis, les sondages d'opinions lui sont favorables. Certains sont allés jusqu'à l'envisager comme le prochain Président de la République. Jusque-là, rien ne laissait présager d'un retournement de situation ; au contraire, nombreux, étaient les citoyens qui voyaient le tapis rouge du perron de l’Élysée se dérouler petit à petit sous les pieds du candidat de la droite des 'Républicains'.

Et puis, un coup d'arrêt à la progression de la côte de popularité de l'ancien Premier Ministre. Le Canard enchaîné, le semeur de perplexité de tous les temps est passé par là.

Un article publié par le journal satirique « le Canard enchaîné » fait naître une polémique sans commune mesure.L'article impute au candidat à l'élection présidentielle de 2017, des pratiques politiques s'apparentant à de l'indiscipline, vis-à-vis des principes démocratiques. Ainsi, présumé coupable de manquements aux règles interdisant le népotisme et la concussion, François Fillon crie son innocence et compte sur la justice dans le rétablissement de la vérité. Hélas ! Le mal est déjà fait. En effet, sa réputation est fortement entamée.

En témoigne le fait que sa bonne côte de popularité a pris du plomb dans l'aile. Elle est carrément en baisse. De surcroît, des voix discordantes s'élèvent, même au sein de son Parti Politique, pour appeler à son remplacement dans la course à la Présidentielle. Pour le candidat François FILLON, cette affaire est « une opération de calomnie sans précédent sous la Vème République », ou alors, « un coup d'état institutionnel ».

Cependant, quoiqu'il en soit, le Penelopegate, comme on l'a appelé en France n'est pas un scandale politique comme les autres, c'est un cas d'école en démocratie. En effet, plus qu'un simple désarroi, d'un candidat à l'élection présidentielle, cette affaire met en exergue, la beauté de la démocratie, surtout, lorsqu'elle est mûre, aguerrie et affermie.

Et c'est en cela qu'elle devrait inspirer les pays d'Afrique.

Affaire Fillon : d'autres populations devraient s'inspirer de la gestion du Pénélopegate par la France

On serait sous le ciel Africain, dans les heures qui ont suivi la publication d'un tel article sur un homme politique de premier rang, toute l'équipe de rédaction du Canard Enchaîné serait incarcérée au mieux. Au pire, elle serait retrouvée décimée, assassinée, les cadavres jetées dans la broussaille après d'ignobles tortures. Un semblant d'enquête aurait été mené et classé sans suite. Ensuite, le journal aurait été interdit de publication ad vitam eternam. On n'aurait pas le droit de parler de cette affaire car la population et la presse auraient été muselées.

Sous les tropiques, personne n'oserait évoquer le remplacement du candidat Fillon, ce serait un péché de lèse-majesté, car là-bas, le principe, c'est le manquement aux règles démocratiques, et le respect de ces règles est l'exception. Sous ce soleil, personne ne critiquerait une personnalité politique du rang de François Fillon car là-bas, le pouvoir politique est de droit divin. A ce titre, ce ne sont pas les hommes qui se choisissent leurs propres dirigeants, c'est Dieu lui-même qui choisit les dirigeants des hommes, selon qu'il est écrit dans la Bible : « toute autorité vient de Dieu. »

Quand on vient de ces régions du monde où, l'exception devient la règle, le principe, l'exception, le provisoire, le définitif...et cetera, on ne peut que tomber sous le charme de la maturité démocratique de grands pays comme la France.

En effet, la question n'est pas de savoir que même chez les grandes démocraties, il existe des contrevenants aux règles. En effet, humains, nous sommes tous faillibles. La question, c'est plutôt la sanction envers les contrevenants. Et c'est ce qui fait la différence entre les pays du Nord et les pays du Sud.