La salle a souhaité un bon anniversaire à Fillon (63 ans) qui a placé son discours sous les sceaux de la liberté, de l’espérance et de la dignité, quelles que soient les origines des populations françaises. François Fillon met la liberté aux devants de ses principes de gouvernance, comme leitmotiv pour réunir tous les Français. Il invite le Général De Gaulle à son discours sur le pacte de solidarité de la Nation française. Il demande aux classes populaires d’Aubervilliers, au nom d’une certaine condescendance, de lutter contre les maux qui minent la France : chômage, carcan administratif, insécurité, absence d’autorité.

Fillon reste déterminé. Sa source, c’est le peuple contre les élites. Ce seul élément suffit à la galvaniser.

Réformes tous azimuts

Il veut réformer le code du travail, simplifier les règles en exigeant la fin des 35 heures, proposer une réforme de la fiscalité du capital et l’abaissement des charges. Il souhaite aussi modifier l’alternance et créer un choc positif dès les trois premiers mois de son mandat en diminuant le poids de l’Etat et le nombre des fonctionnaires sans diminuer leurs salaires. Il veut introduire la notion de forfait sur les charges, augmenter les petites retraites en rétablissant les conditions d’universalité de paiement des pensions. A l’automne, il souhaite s’appuyer sur une réforme de l’Etat en s’appuyant sur une digitalisation et une numérisation des fonctions de l’Etat.

Il veut alléger les normes réglementaires et lancer les grandes réformes sur le handicap. Il veut apporter les avantages en matière d’allègement des charges aux classes moyennes et aux salariés de l’ordre de 50 milliards car il veut à la fois aider ceux qui travaillent et les plus démunis. Moins de charges et plus de souplesse et donc plus d’embauches.

Organisation d’une France libre et tournée vers le travail, l’innovation et la sécurité

Il veut organiser une France qui propose et qui organise l’Europe avec l’Allemagne, sur le plan de l’économie, de la sécurité, de l’innovation. Il veut s’attaquer à l’immigration et faire respecter le principe de la laïcité en rendant transparent le financement des mosquées et l’existence de l’Islam en France.

La France doit lutter contre le fondamentalisme et le salafisme. La France doit s’opposer à ces deux options mortifères car c’est la liberté qui doit s’exprimer, la liberté d’expression, la liberté de faire et de s’exprimer. Fillon propose de tourner le dos aux mensonges socialistes et de ceux de l’extrême Droite et de l’alliance Macron-Bayrou. Il y a 9 millions de pauvres en France, la France a besoin d’un nouveau souffle et il faut retrousser ses manches car c’est notre seule chance d’en sortir.

Pour une France éternelle qui puise sa force dans la famille, l’autorité, la fraternité

La France a des racines et des valeurs, à savoir la famille, l’autorité, la fraternité, l’équité et la volonté d’en sortir.

Pour Fillon, on s’attaque à lui, mais à travers lui c’est la France qu’on veut assassiner. Il demande à la société civile de se mettre debout pour s’opposer au conservatisme et faire souffler la liberté comme mouvement de lutte contre le conservatisme.

La salle était loin d’être pleine. Les vivas étaient timides mais Fillon demande à une partie des albertivillariens de croire en lui. Fillon semble être dans une option d’équipée solitaire avec une ambiance et un discours mous. Les faits sont là, implacables. Son discours prononcé en banlieue, surtout auprès de militants convaincus, montre que le chemin de Fillon vers la Présidence est difficile. Les ténors du parti LR veulent tirer des enseignements et prendre des décisions pour la poursuite ou non de l’action de Fillon.

A Aubervilliers la foule est absente et Fillon n’avait pas envie de tenir un discours à la Sarkozy en cognant fort sur les thèmes de l’immigration et de la sécurité. Faut-il débrancher François Fillon ou le laisser faire ? Les jours à venir vont renseigner l’opinion.