" Les politiques ? Tous pourris !" aiment à dire les citoyens aux militants qui leur tendent des tracts en vue de la présidentielle. Et si ce mot était une vérité générale ? Car il est difficile de trouver un seul candidat à l'élection présidentielle - sauf, peut-être, à l'extrême gauche - qui n'ait pas de casier judiciaire. Malgré cela, la plupart prônent l'honnêteté et la transparence, mais leurs paroles ont perdu toute crédibilité aux yeux des électeurs. De ce fait, le problème est le risque d'un abstentionnisme massif aux premier et deuxième tours, qui ne permettra pas au président élu de bénéficier d'une grande légitimité.

Favoritisme, détournement de fonds, emploi fictif

Marine Le Pen aurait fait bénéficier d'un emploi fictif d'assistant parlementaire à son garde du corps, en tant qu'eurodéputée. Pour cette affaire, une enquête est en cours, et la présidente du Front National a été convoquée par les juges - mais elle a décliné l'invitation. François Fillon, lui, aurait fait bénéficier à son épouse d'un emploi fictif bien rémunéré par l'argent public de l'Assemblée nationale, en tant qu'assistante parlementaire. Emmanuel Macron, lui, est soupçonné d'avoir lancé sa campagne et son mouvement avec l'argent du ministère des Finances, alors qu'il était encore au gouvernement - 180 000€ de dépenses publiques - et d'un délit de favoritisme lors d'un voyage à Las Vegas. On peut brasser autant qu'on veut le spectre des candidatures, personne ne semble échapper à la règle.