Au moment où le Burundi tentait de se forger une image de plus en plus reluisante sur la scène internationale, les évènements de 2015 sont venus replonger ce petit pays de l’Afrique Centrale au dernier banc du concert des nations dites démocratiques. Un état de choses attribué à tort ou à raison à un certain Pierre Nkurunziza, du nom de ce Président dont le seul et véritable crime est celui d’avoir sollicité un troisième mandat.

Cependant, tout en reconnaissant le rôle plus ou moins important de l’actuel Président du Burundi dans cette situation, une interprétation froide et lucide des évènements nous donne une lecture totalement différente de celle que semble nous imposer certains « mécontents » de la République, appuyés par des reseaux néocoloniaux.

Lorsque Pierre Nkurunziza accède à la tête du Burundi en 2005, il hérite d’un pays en ruine, et meurtri par plusieurs années de guerre civile. Le nouvel homme fort de Bujumbura se trouvait donc face à deux défis titanesques : celui de la pacification complète du pays, et surtout celui de l’éradication d’une misère devenue endémique.

En moins d’une décennie, l’ex-chef de guerre saura réaliser des prouesses saluées tant sur le plan interne qu’international.

Pierre Nkurunziza : un stratège qui aime la paix

Les excellentes qualités managériales de Pierre Nkurunziza sont décelées alors qu’il est encore au maquis, pour le compte du Conseil National pour la Défense de la Démocratie – Force de Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) ; c’est ainsi qu’il va connaitre au sein de cette rébellion une ascension pour le moins fulgurante.

Il finira d’ailleurs par se faire élire Président de cette organisation. C’est justement sous cette casquette de Président du (CNDD-FDD) qu’il prend part aux négociations de paix d’Arusha en Tanzanie avec le gouvernement de transition du Burundi. Un processus qui aboutira à la signature de l’accord global de cessez-le-feu et à l’accord de partage du pouvoir en 2003.

Quelques mois après, ce mouvement rebelle se transforme en parti politique ; Pierre Nkurunziza est confirmé à sa tête comme Président ; il est ensuite nommé Ministre d’Etat en charge de la Bonne Gouvernance et Inspecteur Général de l’Etat par Domitien Ndayizeye, le président de la transition. C’est alors dans l’exercice de sa nouvelle fonction que Pierre Nkurunziza se fait remarqué de ses compatriotes comme un homme rigoureux et très réceptif.

Des qualités qui militeront en sa faveur lors des élections générales de 2005 au terme desquelles il est facilement élu à la tête du Burundi, alors qu’il n’a que 41 ans.

Désormais Président d’un pays divisé et pratiquement à genoux, Pierre Nkurunziza use du tact reconnu aux enseignants pour ranger tous les Burundais du côté de la paix et de la tolérance. Un processus dont l’un des faits majeurs reste la signature d’un accord définitif de cessez-le-feu en décembre 2008 avec le dernier groupe rebelle encore actif dans le pays, le Palipehutu-FNL, devenu depuis lors un simple parti politique.

Les Burundais découvrent un bâtisseur accessible et très optimiste pour son pays

Même les pires opposants à Pierre Nkurunziza se souviendront de lui comme ce président qui a fait du bien-être de sa population un impératif non négociable.

En effet, durant la décennie 2005 – 2015, le régime de Pierre Nkurunziza a construit plus de 5000 établissements scolaires, de nombreux centres de santé, d’innombrables points d’eau etc. Bien plus, dans un pays où la nourriture constituait encore un luxe pour de nombreux habitants, il a implémenté plusieurs projets agricoles qui permettent aujourd’hui au Burundi de jouir d’une quasi-autosuffisance alimentaire.

Conscient du pouvoir d’achat limité de ses compatriotes, le Président Nkurunziza a pris une mesure historique, en rendant gratuit la scolarisation primaire, les soins de santé pour enfants de moins de cinq ans, ainsi que les frais de maternité !

En somme, l’actuel Président Burundais a réussi en moins de 10 ans ce que n’ont pu faire plusieurs de ses pairs du continent en des « siècles » de règne.

Des prouesses qui ne lui ont pas valus que des amis !

Et que reproche – t – on alors à Pierre Nkurunziza ?

La campagne de diabolisation est clairement lancée contre Pierre Nkurunziza lorsqu’à la demande du peuple, il accepte de se porter candidat aux élections présidentielles de 2015.

C’est ainsi que de pseudo-opposants, adeptes de raccourcis et manipulés pas des forces extérieures, se servent d’une lecture erronée et partisane du code électoral, pour tenter d’écarter lâchement Pierre Nkurunziza de ce scrutin.

Seulement, face à un Président fervent croyant et soutenu par sa jeunesse, ces mécontents sont très vite mis en minorité et sanctionnés dans les urnes lors de la présidentielle de 2015.

Et, dans l’incapacité de prendre le fauteuil présidentiel par voie démocratique, ils profitent d’un déplacement du Président Nkurunziza pour tenter un coup d’état malheureusement vite maitrisé par une armée républicaine restée loyale aux institutions officielles.

Rattrapés par leurs frasques, ces apprentis putschistes sont aujourd’hui en cavale dans de nombreux pays africains et occidentaux, et ont désormais pour seule et unique occupation quotidienne, le ternissement de l’image du Burundi et de son illustre Président. Un message qui est loin d’atteindre un peuple Burundais plus que déterminé à soutenir son Chef.