Emmanuel Macron, n’est pas simple à comprendre. A t’on déjà vu dans l’histoire moderne, un homme politique parvenir à la fonction suprême en seulement un an ? Personne ne peut dire le contraire, c’est un brillant stratège. Souvenons nous qu’en 2014, l’opinion était alors très critique à son encontre. A tel point que seulement 11% des sondés, souhaitaient le voir exercer un rôle important dans la vie politique. Pourtant, quelques années plus tard, il commence son ascension. Il est vrai que ce jeune candidat est choyé par les élites intellectuelles et journalistiques.

Avec plus de 8000 articles le concernant entre 2015 et 2017, son ascension vers l’Elysée est largement dopée par une surexposions médiatique.

Un thème reviendra souvent chez ses opposants : quel est son programme ?

Incontestablement, la forme du discours est impressionnante, même s’il y a eu dans les débuts quelques ratés. Ce qui pose réellement problème, chez lui, c’est le fond. C’est l’homme du « et en même temps…». Ce qui fait dire à Chris Bickerton, du New York Times que "son projet politique entier est bien trop concentré sur sa personnalité. Son attrait vient essentiellement de sa jeunesse, de son dynamisme, de son allure et de ses qualités oratoires ». On se demande alors, si cette personnalité calibrée pour se faire élire, peut être à la hauteur de la fonction présidentielle.

Là encore, le décryptage n’est pas choses aisée. Cependant, un indice peut nous y aider. Souvenons nous de cet épisode où le président c’était vu contraint de rappeler publiquement son autorité : "Je suis votre chef !». Cela aurait tendance à indiquer une certaine faiblesse, toujours en difficulté sur le fond, il se sentirait obligé de répondre sur la forme.

Pourtant, certains éléments de sa politique ne sont pas inintéressants. C’est le cas, par exemple, de sa volonté de mettre au pas les syndicats. Il est en effet inacceptable de les laisser s’octroyer le droit de paralyser régulièrement le pays, alors qu’ils ne représentent que 5 % des employés du privé.

Finalement, ce qui me semble t’il, caractérise Emmanuel Macron, c’est qu’il considère que les problèmes économiques sont les seuls vrais.

C’est là une vielle idée marxiste qui continue à nous empoissonner aujourd’hui. Comme Vladimir Volkoff, « je pense au contraire que les clefs sont à chercher dans le spirituel, le politique et le culturel, que l’économie suivra parce qu’il est dans la nature de l’intendance de suivre ». Un président doit savoir prendre de la hauteur. Ce n'est pas parce qu'il se proclame "jupitérien" qu'il en est capable.