Depuis le début de l'humanité jusqu'à nos jours, combien de femmes ont été mises à mort au sens propre, comme au sens figuré, du fait des agressions sexuelles ? Sous notre ère, combien de femmes belles, charmantes, intelligentes, brillantes et méritantes ont vu leurs carrières professionnelles brisées parce qu'elles n'ont pas cédé aux galimatias sexuels d'un prédateur sexuel ? Et, sous d'autres cieux, mais au 21èsiècle, combien de filles sont, et continuent d'être injustement radiées des écoles primaires, collèges, lycées, universités et divers lieux d'apprentissage parce qu'elles ne se sont pas pliées aux désirs sordides de grossiers individus à la libido à fleur de peau ?

Combien de femmes sont en arrêt maladie pour ne pas avoir à subir les assauts sexuels d'un supérieur hiérarchique ou d'un simple collègue sur le lieu du travail ? Et combien de femmes incompétentes, parfois sans véritable niveau intellectuel continuent d'occuper des postes élevés avec pour seul mérite, le fait de prendre des raccourcis ?

Mais voilà, chaque chose a sa fin. Surtout pour ce qui concerne le mal, il finit toujours par être connu et éjecté de la société. C'est le cas des agressions sexuelles causées aux femmes. C'est dans cette perspective que depuis quelques semaines, de l'Amérique à l'Europe, la parole est libérée autour du tueur silencieux des femmes, c'est-à-dire autour du Harcèlement sexuel, des agressions sexuelles, des viols…Mais, qui l'eût cru ?

Or donc, le règne par la terreur a un dénouement…

Cet article vient en soutient à la mobilisation lancée contre le harcèlement sexuel. Conformément au mot d'ordre donné sur Internet et qui fait des émules déjà, cet article vient insister pour dire qu'il devient impératif que chaque femme «balance son porc» effectivement car comme le dit l'adage, «qui ne dit mot consent.

» Avec l'abcès qui vient d'être crevé parce que trop plein, le moment est plus que favorable, pour mettre à mort, un monstre qui a gâché la vie de milliards de filles et femmes sur des siècles voire des millénaires. Nous venons par cet article, lancer un vibrant appel à la communauté internationale pour dire qu'avec les derniers événements, et plus que jamais, un sommet mondial des femmes s'impose soit à Paris, soit à New York, afin d'arrêter des décisions utiles et donner aux victimes des armes pour résister et lutter à l'échelle planétaire pour la sauvegarde de leurs droits.

Ce sommet doit créer une instance internationale qui prenne à bras le corps, les violences sexuelles et toutes les autres Violences faites aux femmes. En effet, une chose est de dénoncer une injustice, une autre est de lutter pour son éradication. Les femmes ne doivent plus compter sur les pouvoirs publics, elles doivent compter sur elles-mêmes.

Battre le fer pendant qu'il est chaud : un sommet mondial sur les agressions sexuelles doit se tenir tôt ou tard avec la création d'une organisation internationale de protection de la Femme et de la jeune Fille

Ce qu'il faut retenir des derniers événements, c'est que les quelques affaires accessoires à la principale affaire Harvey Weinstein ne devraient pas être l'arbre qui cache la forêt.

Par ailleurs, à toute initiative, il faut un début. Voilà pourquoi il faut louer la réussite de la mobilisation visant la dénonciation des agressions sexuelles subies par les femmes. Ce phénomène d'une ampleur sans précédent prouve bien que le vase était bien plein, et qu'il ne manquait plus que la dernière goûte d'eau qui le fasse déborder. Et cette dernière goûte d'eau, c'est l'affaire Harvey Weinstein. C'est sans doute le début d'une action beaucoup plus grande en faveur des femmes.

Cependant, attention : il y a une différence entre dénoncer un fléau et l'éradiquer. Ainsi, il est bon que les langues se délient pour vouer à la «vindicte populaire» ces caïds qui règnent impunément, avec pouvoir de vie et de mort sur les femmes.

Mais, il ne faut pas s'en arrêter là. Les femmes ont véritablement besoin d'une organisation internationale qui défende leurs droits et les protège. Une organisation supranationale, dotée du pouvoir de décision, par la création de normes qui soient revêtues d'applicabilité immédiate, avec effets directs, dans tous les pays du monde. L'invocabilité de telles normes ainsi produites par cette instance représentative des femmes et des filles à l'échelle mondiale doit être ouverte aux particuliers et non aux États exclusivement. Au fond, une telle norme produite par une telle instance internationale de protection de la Femme et de la Fille doit être de droit privé, quoique internationale. Cette organisation doit pouvoir se doter d'un siège central à Paris ou à New York avec des organes permanents.

Elle doit être représentée dans tous les pays du monde et les États doivent être contraints à son financement. C'est avec un tel arsenal que la lutte contre les violences faites aux femmes sera efficace. En effet, tout en maintenant les dispositifs préventifs, il faut maintenant passer à la répression. A présent, l'ampleur des violences faites aux femmes est considérable, d'une gravité particulière, que l'on ne peut plus se contenter de petites solutions. Surtout, les femmes ne doivent plus compter sur les pouvoirs publics ni sur les organisations internationales existantes. Elles doivent se prendre en charge elles-mêmes.

Pour leur protection, les femmes devraient compter aussi sur elles-mêmes, et non plus seulement sur les pouvoirs publics et les organisations internationales existantes. Pour cela, elles doivent s'organiser pour lutter.

L'expérience démontre que les pouvoirs publics et les organisations internationales existantes n'ont pas la réponse aux difficultés des femmes. Bien sûr qu'ils prennent des lois pour protéger les femmes. Bien sûr qu'ils renforcent ces lois visant la protection des femmes en cas de besoin. Mais, force est de constater que les pouvoirs publics et les organisations internationales n'ont pas que les problèmes des femmes à résoudre. D'autres sujets existent et les préoccupent. Par exemple, devant le terrorisme, les attentats, les guerres, le chômage, le réchauffement climatique...etc.

Ce ne sont pas des sujets qui manquent aux agendas des pouvoirs publics et des organisations internationales. Parfois, devant certains cas, comme par exemple les conflits et les génocides, le réchauffement climatique et les menaces sur l'environnement, les violences faites aux femmes peuvent très vite s'avérer dérisoires et ne représenter que peu d'intérêt. Cela justifie amplement que les femmes elles-mêmes se mobilisent à l'échelle internationale et planétaire pour se doter d'un instrument légitime et efficace pour assurer leur propre protection et prendre des lois pour garantir leur propre sécurité. L'adage le dit très bien : «on n'est mieux servi que par soi-même». De ce fait, qui d'autre que les femmes elles-mêmes pourra se préoccuper d'elles et prendre des lois qui leur soient profitables ?

En tout cas, les agressions sexistes étant une déclaration de guerre, les femmes dans leur ensemble doivent se lever comme une seule personne pour dire : «à la guerre comme à la guerre !»