Il est de coutume en politique que la polémique demeure reine des débats. Le président Macron en a d'ailleurs eu de vifs aperçus durant la campagne présidentielle avec le "Penelopegate", et depuis le début de son mandat, sur la question de la gestion de crise d'Irma. Réelle information ou simple intox, toute analyse, qui se fait, peut rapidement prendre des allures de vérité établie, selon la force du mouvement qui la nourrit. Alors, si Emmanuel Macron avait réussi jusqu'ici à se départir d'une image caricaturale de "président des riches" qu'a tenté en vain de lui coller le candidat socialiste malheureux Benoît Hamon lors des débats de campagne, force est de constater que la polémique a rejailli des coulisses plus outillé que jamais.

A l'origine de sa mise en cause, on retrouve la politique budgétaire de 2018 prévue par le Gouvernement d'Edouard Philippe, et à baguette, c'est la France Insoumise qui joue les troubles-fêtes. Un peu plus en retrait, Les Républicains se placent en embuscade pour déplorer le manque d'ambition du programme présidentiel pour le "pouvoir d'achat des Français". A gauche, on préfère crier au scandale de cette "politique de droite" du Président de la République. Toutefois, l'expérience des mandats présidentiels et de la gestion du budget a révélé que la raison n'est pas toujours à celui qui crie le plus fort ou à ceux qui s'indignent le mieux.

De gauche ou de droite, la place de la vision Macron

Le vieux monde politique a toujours de beaux restes, c'est ce que ne cessent de rappeler certains barons de la droite et de la gauche à Emmanuel Macron depuis son accession à l'Elysée.

Alors, à la moindre manifestation de la politique du Chef de l'Etat, les débats cherchent à le cloisonner dans les anciens clivages "gauche" ou "droite". Comment donc penser, dans un tel champ d'analyse, que la suppression d'une partie des impôts imposés aux plus aisés ne soit pas un cadeau fait aux riches ?

"Avec de la pédagogie", répond le Chef de l'État comme lors de sa rencontre avec les travailleurs de l'ex-Whirpool.

Une vision progressiste, c'est ce qu'essaie désormais d'imprimer Macron dans les esprits. Fini les promesses "magiques" qui règlent tout d'un claquement de doigts, place à l'action véritable. Et malheureusement, comme pour tout processus de transformation, cela prend du temps en plus d'être difficile. Mais, l'essentiel est de regarder ce l'on gagne sur le long terme, voilà la pensée enthousiaste du jeune président réformiste qui n'en a pas fini de déchaîner les passions en France.