Il est vrai que mon appel semble présomptueux, ou peut-être même totalement inutile. Il pourra même sembler être d'une naïveté incommensurable, il ne restera néanmoins qu'un cri du cœur avec l'espoir de voir notre pays guérir de la gangrène, provoquée par des "élites" qui se servent des Français comme des rats de laboratoire.

Une époque charnière

Face à une accélération de l'européanisation de la France, nos dirigeants ont abandonné la souveraineté de leur État, finissant pas ne plus occuper que des postes de "préfets européistes". Nous ne sommes plus maîtres de nos lois, qui sont faites avec l'aval de Bruxelles, nous ne sommes plus maîtres de nos finances ni de notre système monétaire.

Nos frontières ne nous appartiennent plus, provoquant un déferlement migratoire sans précédent qui risque de mettre un terme à notre civilisation vieille de plus de mille ans. Avec un président profondément européiste, qui n'a pas eu honte de fêter sa victoire sous le seul hymne européen, nous sommes sur le point de franchir une zone de non-retour.

Je pense qu'il serait grand temps que les prétendants ouvrent en grand le rideau de la scène française, ce qui, il est vrai, est bien plus facile à dire qu'à faire, et qu'une fois pour toutes cette scission orléanistes-légitimistes, qui ne fait que paralyser tout espoir monarchiste, soit enterrée, que le sort de la nation prenne le pas sur les revendications.

Car c'est de la survie de la France dont il est question, et le temps des prétentions familiales est révolu et contre-productif. Tant que les deux familles ne seront pas parvenues à un commun accord, elles ne pourront prétendre au trône, leur division est en effet le meilleur outil pour creuser leur tombe. D'autant plus que l'ogre européiste, lorsqu'il aura terminé de digérer les États nations, mettra définitivement un terme à tout espoir souverainiste, et donc royaliste.

La curiosité et l'intérêt sont là, il ne reste plus qu'aux prétendants de concrétiser les attentes en étant unis, en parlant d'une même voix qu'ils feront entendre en clarifiant leurs ambitions et en présentant une vision nette et claire de leur conception de la monarchie. Comme je l'ai écrit dans un précédent article, beaucoup de personnes se demandent quel type de régime ils souhaiteraient exercer, comment ils réformeraient la France, quels pouvoirs leur seraient attribués, etc.

Tout ce petit discours pour dire que si les prétendants espèrent un jour voir la France redevenir elle-même, il leur faudra faire preuve de concessions, dussent-ils être sacrificiels pour l'un des deux partis, afin que leurs voix fassent écho à l'unisson, dans un espace public où leur silence devient assourdissant, dans l'intérêt de la nation et du peuple qu'ils souhaitent représenter.

Je comprends que ce message puisse passer pour de la naïveté, voir être considéré comme totalement inutile, mais comme l'a si bien dit Edmond Rostand à travers sa figure idéale du français, Cyrano de Bergerac : "Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non, non c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !"