L'esprit communautaire est l'une des caractéristiques dont les citoyens camerounais usent au quotidien. En effet, pouvant se prévaloir de cette accommodation et de cette particularité à se distinguer des autres pays africains, le Cameroun se réjouit amplement de ce partage multiculturel. Selon les statistiques, le Cameroun compte sensiblement 240 dialectes tous répartis dans les dix régions. Il n'est jamais rare de rencontrer ce clivage culturel entre les habitants de chacune des régions et de les voir partager ces mêmes valeurs que sont le vivre ensemble, et la cohésion sociale.

Les réseaux sociaux étant des canaux de communication dont on ne peut plus se passer, les sociétés en Afrique commencent elles aussi à en user afin d'exprimer leurs points de vues et leurs idéaux. Facebook et Twitter étant les plus sollicités, les réflexions et les propos rencontrés excellent parfois dans la démesure au point de choquer et de lever certains doutes tout en créant des polémiques. Au Cameroun, il n'est pas rare de rencontrer des personnalités publiques, des groupes ou des fora qui en arrivent à s'entre-déchirer au regard des posts de certains internautes.

Récemment, on a pu voir les propos du célèbre écrivain camerounais Alain Patrice Nganang lui valoir une arrestation et ainsi défrayer la chronique à l'international.

Ces derniers jours, le forum camerounais "Le Cameroun c'est le Cameroun", créé depuis 5 ans environ par le communicateur Mathieu Youbi, fait des émules suite aux propos dérangeants de Marlène Emvoutou. Cette femme de poigne camerounaise est plus connue dans le monde footballistique par son engagement et ses débats houleux dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Suite à ses propos jetés dans le forum "Le Cameroun c'est le Cameroun" elle mettra du piquant en y intégrant des termes pouvant être rangés dans un contexte de tribalisme accentué.

"Les porcs sont milliardaires dans leurs têtes, contrôlent le Cameroun dans leurs têtes. Ils ignorent que tant que le Cameroun s'écrira avec " C ", un porc ne sera jamais chef d'Etat au Cameroun", a déclaré ouvertement cette personnalité féminine du monde du football.

Le multiculturalisme, un défi que partagent les citoyens du Cameroun

Malgré cette multitude de dialectes, le pays des "Lions indomptables" a deux langues officielles que sont : le français et l'anglais. Tout en étant un véritable héritage culturel, ces deux langues n'ont à priori jamais causé de dérapages jusqu'à cette montée des séparatistes se disant partisans de la sécession et de l'installation de l'Ambazonie. Par ailleurs, des esprits malveillants et peu conciliants ont voulu défaire l'intégrité et l'unité du Cameroun en voulant instaurer l'anarchie et la zizanie au sein de leurs revendications. Toutefois, la liberté d'expression incluant le respect d'opinion et le respect d'autrui, n'engage en aucun cas des injures ou des menaces en tout genre.

D'où la décision du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, son excellence Laurent Essso, d'écrire un courrier recommandé. Il s'était ainsi adressé le 20 Octobre 2017 aux procureurs généraux des 10 régions du pays, afin de mieux réguler les activités anarchiques de ces individus se qualifiant de cyber-activistes.

La lettre s'intitulait : «Objet : Lutte contre les impunité des actes criminels commis au travers des réseaux sociaux au Cameroun ». Le ministre avait donc envoyé cet extrait en direction de ces procureurs près des cours d'appels. Il s'agissait des régions de l'Adamaoua, du Centre, du Littoral, du Sud, de l'Extrême-Nord, du Sud-Ouest, de Ouest, du Nord-Ouest, et du Nord.

Une nouvelle approche face aux dissidents

Soucieux de voir le Cameroun hors des zones internes de conflits permanents, le chef de l'Etat, son excellence Paul Biya, a mis sur pied une commission œuvrant pour le multiculturaliste et le bilinguisme. Cette commission a été créée dans le but de permettre à chaque individu de profiter librement de ses libertés, et de ses droits et devoirs en tant que citoyen camerounais. Les propos parfois peu réalistes sur les réseaux sociaux pourraient, de ce fait, être interprétés selon l'état camerounais comme un acte de démesure ou d'enrôlement vers la violence. De bout en bout, il a été constaté que certains citoyens frustrés ont ainsi voulu séparer les deux grandes zones jugées ici comme zone anglophone et zone francophone, cela en s'appuyant sur des prétextes de marginalisation et de démagogie à leur encontre.

Sur ce, ces sécessionnistes se sont vus empêcher de continuer leur sale besogne par l'armée camerounaise et ont donc été relégués aux rangs de terroristes. Les attaques cybernétiques étant de plus en plus fréquentes dans le monde, le Cameroun quant à lui se veut protecteur de sa stabilité et de son éthique morale, et procédera sans doute dans les prochains mois aux premières arrestations de ces fauteurs de troubles.