François Fillon va-t-il se retirer de la course à la présidentielle à cause du Penelope Gate ? Les soupçons d'emplois fictifs qui pèsent sur son épouse le forceront-ils à céder sa place ? Sera-t-il mis en examen à la fin de l'enquête que le parquet financier vient d'engager pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits" ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais Les Républicains anticipent l'avenir : qui pour éventuellement succéder à leur poulain, pourtant favori pour devenir le prochain Président de la République en mai prochain ?

D'après les statuts des Républicains, épluchés par le Nouvel Obs, rien n'est clairement prévu en cas de retrait du candidat à la présidence de la République. Mais l'article 38.3 atteste de la possibilité pour le Bureau National de se réunir afin de demander à la Commission Nationale d'Investiture de choisir un candidat d'urgence, ou proposer l'organisation de nouvelles élections primaires. Notons toutefois que le Bureau, tout comme la Commission Nationale, est contrôlé par l'entourage de François Fillon.

Le retour d'Alain Juppé ?

Ce jeudi sur TF1, le candidat Fillon a été clair sur ses intentions au cas où il se retrouverait inquiété par la Justice. Aucun retrait, même si les sondages dégringolent : "La seule chose qui m'empêcherait d'être candidat, c'est si mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen".

Mais avec la longueur importante des délais judiciaires, il est très improbable qu'une accusation ferme du parquet soit prononcée avant les élections présidentielles et législatives du printemps prochain.

Logiquement interrogé par la presse, son ancien challenger Alain Juppé a d'ores et déjà exclu "clairement et définitivement" d'être la solution de secours. De même, pour l'entourage de Nicolas Sarkozy, "la question ne se pose pas".