Les 3 candidats, de plus en plus interrogés par les internautes sur la possibilité d'une alliance, appellent à un rapprochement sur le fond. Cependant, Benoît Hamon, initiateur de ce rassemblement, affirme aujourd'hui au Monde que ce projet ne doit pas pour autant le ligoter. " Je ne serai pas un candidat ligoté ", s'est-il contenté de dire aux journalistes qui l'interviewaient dans son QG de campagne.

Montée en puissance

Elle s'explique par plusieurs raisons. D'abord, bien entendu, la victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche. Son investiture est prévue dimanche à la Mutualité, à Paris.

Le projet présidentiel du député des Yvelines, puisqu'il a été approuvé par plus de 1.2 million d'électeurs, lui donne une force et une légitimité supplémentaire. Ce n'est pas tout. Depuis l'affaire Fillon, la cote de la droite est en baisse, et cela bénéficie surtout aux 3 candidats de la gauche dont nous parlons - Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Contrairement aux assertions de la radio publique, ce n'est finalement pas le FN qui profite de cette désertion dans les rangs de Fillon. Pourquoi ? Parce que ces 3 hommes qui représentent la gauche à la présidentielle ont un casier judiciaire vierge : ils n'ont jamais été mis en examen, ne sont pas soupçonnés de près ou de loin de corruption, et n'ont jamais comparu dans aucune affaire.

Marine Le Pen, en revanche, éveille les soupçons, avec les 300 000€ qu'elle doit au Parlement européen et avec ses affaires de financement de campagne par des banques russes.

Le projet peut évoluer

Que veut donc dire le député des Yvelines quand il affirme ne pas vouloir être ligoté ? Notamment qu'il s'oppose au choix radical que lui demande le leader de la France Insoumise, entre les représentants de l'ancien monde et ceux qui veulent tourner la page. Donc son projet peut se compléter de toutes les contributions, y compris de celles venant du PS en même temps que d'idées portées par la gauche de la gauche.