En pleine campagne présidentielle, Marine Le Pen a fait escale au pays du Cèdre, le Liban pour effectuer ses premiers échanges publics avec un chef d’Etat, le président de la République Libanaise Michel Aoun. Ce déplacement international se clôt par une polémique. Le mardi 21 février au matin, la présidente du Front National a rendez-vous avec le grand mufti de Beyrouth, Abdellatif Deriane. Aux portes de la mosquée Aïcha Bakkar, son hôte lui tend un Voile. « Le protocole » selon l’institution sunnite. L’intéressée refuse le port du voile face aux caméras venues filmer la rencontre.

Un coup de com' pour la campagne présidentielle?

La question se pose. Les équipes de campagne de Marine Le Pen ont admis avoir été informés dès le lundi soir, par le Dar Al-Fatwa la plus haute autorité sunnite du pays, que la candidate devrait se couvrir la tête pour rencontrer le mufti. De son côté La présidente du FN s’est justifiée en expliquant qu’elle avait prévenu qu’elle ne se couvrirait pas la tête. « J’ai indiqué hier que je ne me voilerais pas. Ils n’ont pas annulé le rendez-vous, j’ai donc cru qu’ils accepteraient que je ne porte pas le voile. (…) On ne me met pas devant le fait accompli ». L’institution sunnite a fait part à travers un communiqué de sa surprise face à un comportement « inconvenant », « le refus de se conformer à cette règle bien connue » au Liban.

Marine le Pen s’exerce aux relations internationales

Ce déplacement au Liban en pleine campagne présidentielle a été l’occasion pour la candidate du FN de faire ses premiers pas à l’international. Elle a fait part de sa satisfaction suite à sa rencontre avec le président Aoun. Pour rappel, en 2002, lors d’une visite au Liban, son père Jean-Marie Le Pen n’avait pas réussi à voir le président de l’époque Emile Lahoud.

En marge de sa rencontre avec le président libanais, le lundi 20 février, Mme Le Pen a déposé une gerbe au pied d’une stèle dressée en l’honneur « des soldats morts pour la France au Liban depuis 1975 » selon le journal Le Monde.