Le 16 avril 1917, l'offensive française se brisait contre les lignes allemandes, mais cela n'a pas non plus été sans conséquences en termes de vies pour les Allemands, dirigés alors par Ludendorff. Lors de cette bataille, les Français disposaient de 850 000 hommes et les Allemands de 682 650 hommes. Elle est maintenant représentée comme une hécatombe pour les soldats français, alors que le camp d'en face a perdu tout autant d'hommes à défendre le Chemin des Dames.

Pertes

Les historiens dénombrent 187 000 morts ou blessés côté français, et 163 000 morts ou blessés côté allemand.

De sorte que les Allemands ont pu conserver pendant plusieurs mois leur place forte dans l'Aisne, mais à quel prix ? La résistance allemande fut acharnée, mais les Allemands s'en sortirent avec peine : seulement 24 000 morts ou blessés de moins que les Français. Après le choc de la bataille de Verdun, on comprend que eux aussi aient fini par déclencher des mutineries, consternés qu'ils étaient par la boucherie que constituaient les longues batailles en guerre de mouvement. C'est seulement grâce à l'arrivée des chars américains, beaucoup plus pratiques pour éviter des pertes, que les Français ont pu reprendre le Chemin des Dames aux Allemands, donc grâce à un avantage technique et non pas tactique.