Le Président de la République est lui-même concerné par cette cérémonie, puisque son grand-père avait participé à la bataille du Chemin des Dames en tant que sergent d'infanterie. De plus, il veut condamner les exécutions commises contre les mutins et les considérer comme des soldats vaillants à part entière, sans essayer de les cacher dans les affres de l'histoire, comme ce que la France a fait jusqu'en 1974.

Les mutins, part incontournable de la mémoire de la guerre

Aux côtés du Président de la République, l'ancien Premier ministre, Lionel Jospin, aujourd'hui membre du Conseil constitutionnel, rappellera la valeur des mutins exécutés.

En effet, il fut le premier, en 1998, à réhabiliter les mutins, car, selon lui, ils doivent " réintégrer aujourd'hui, pleinement, notre mémoire collective nationale." La présidence précise que le rôle des mutins est désormais unanimement acté par tous les courants politiques en France, qui ont cessé de les considérer comme des traîtres ou des lâches en cachant leur souvenir honteux sous une forme de censure. C'est une manière, 100 ans après les exactions commises contre ces derniers, de s'excuser des errements de l'état-major français, focalisé sur la victoire quel que soit le prix à payer en termes de vies.