Emmanuel Macron ne se fait pas que des amis en Europe. Dans une récente interview, le président d'En Marche ! et candidat au second tour de la présidentielle, a annoncé vouloir sanctionner la Pologne s'il était élu suite à la délocalisation de l'usine Whirlpool d'Amiens à Lodz dans le nord de la Pologne. "Il y aura une décision prise sur la Pologne. On ne peut pas avoir un pays qui joue des écarts fiscaux sociaux au sein de l’Union européenne et qui est en infraction de tous les principes de l’Union." Cette déclaration n'a bien évidement pas tardé à faire réagir le vice-ministre des Affaires étrangères Konrad Szymanski qui a répondu que cette déclaration n'était que du "protectionnisme pur".

Le ministre en charge des affaires européennes est même allé jusqu'à dire qu'entre Macron et Le Pen, il n'y avait plus de différence sur ce point. Ces sanctions seraient mises en application via l'article 7 du traité de l'Union Européenne. Cet article dispose, entre autres, que les états membres peuvent se réunir pour "constater l'existence d'une violation grave et persistante des valeurs [européennes]." Il faudrait donc pour Emmanuel Macron qu'une partie des pays européens acceptent de statuer sur une violation des valeurs pour condamner ensuite la Pologne.

Whirlpool, la bête noire de Macron ?

Ce n'est pas la première fois que Macron se prend les pieds dans le tapis sur le sujet de l'usine d'électroménager Whirlpool.

Pour rappel, cette entreprise d'Amiens qui embauche plus de 290 employés doit être délocalisée en Pologne où le niveau de rémunération est plus bas. Cette entreprise n'est pourtant pas déficitaire et rien ne justifie la fermeture de cette usine. Mercredi matin, alors qu'Emmanuel Macron était en session de travail avec les représentants syndicaux, Marine Le Pen est venue d'elle-même rendre visite aux employés de l'usine Whirlpool sur leur parking.

Celle qui a été accueillie aux cris de "Marine Présidente" a coupé l'herbe sous le pied de Macron, signifiant qu'il ne faisait que "manger des petits fours avec des gens qui ne représentent qu'eux-mêmes".

L'usine semble donc être la bête noire de Macron qui a su faire oublier cette "défaite médiatique" en passant le lendemain chez Cyril Hannouna pour la 1000ème de TPMP...

Une véritable guerre est lancée entre les deux candidats du second tour, Emmanuel Macron profitant d'une légère avance...Cette affaire devra être suivie de prêt si Macron gagne la présidentielle. Sur le plan européen, Macron bénéficie tout de même du soutien d'Angela Merkel qui a déclaré qu'il serait "un président fort"...Macron ne sera donc pas isolé sur le plan européen !