C'est une semaine importante de meetings politiques qui a lieu actuellement, à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle française. Du côté du Front National, Marine Le Pen a débuté lundi soir par Paris, où elle a prononcé le discours le plus radical et sulfureux de sa campagne. Elle a longuement évoqué "l’immigration de masse", et a décliné ses propositions en matière d'insécurité.

En revanche, ce mercredi au Dôme de Marseille, ce sont les propositions en matière sociale qui ont été principalement déroulées face à l'assistance par la présidente du Front National.

Selon les journalistes de Libération présents sur place, la salle attendaient davantage de propos sur l'immigration, et certains sympathisants ont même été déçus. Par ailleurs, des centaines de sièges sont restés inoccupés dans le public, mais Marine Le Pen en a donné l'explication : selon elle, l'arrestation de deux terroristes présumés à Marseille le matin même aura dissuadé les électeurs du Front National de se déplacer jusqu'au Dôme.

Un peu plus tard dans la soirée, la président du FN a néanmoins évoqué l'immigration, en faisant deux propositions qu'elle avait tues jusqu'à présent : stopper la délivrance de visas longue durée, et demander aux réservistes de l'armée de se charger des futurs contrôles automatiques qu'elle instaurera aux frontières de la France si elle est élue présidente de la République.