La plus large partie du monde politique s'est indignée du choix de Nicolas Dupont-Aignan de soutenir le Front National au second tour de l'élection présidentielle. Mais finalement, ce choix est plutôt cohérent avec le parcours et les idées du candidat de Debout la France, petit parti gaulliste qu'il a lui-même fondé après avoir quitté l'UMP. Jetons un coup d'oeil à son parcours pour préciser cela.

Un souverainiste de droite

Maire de la petite ville de Yerres (Île-de-France) depuis plus de 20 ans, Nicolas Dupont-Aignan s'est retrouvé membre de tous les partis politiques de droite, ou plutôt des ancêtres du parti Les Républicains : RPR, RPF, UMP.

Néanmoins, sa voix dans ces partis de droite a toujours été un peu dissonante, car il faisait partie d'une poignée de souverainistes se réclamant du gaullisme. Ainsi, il n'a cessé d'invoquer la raison du peuple contre celle des élus, et c'est ce qui a valu de quitter l'UMP en 2005, après que le Président de la République ait décidé de signer le traité constitutionnel européen malgré la victoire du " non." Par ailleurs, il est issu d'une frange plutôt nationaliste de ce parti, n'hésitant pas à mettre en doute la responsabilité de la France dans la déportation, et s'insurgeant contre la décision de Jacques Chirac de la reconnaître. Il s'est posé en deuxième solution patriotique à côté du Front National, mais choisit aujourd'hui de voter pour lui car davantage d'idées l'opposent à Emmanuel Macron qu'à Marine Le Pen.