L'association Anticor, qui lutte contre la corruption des élus, a porté plainte à Brest pour 'abus de confiance' dans l'affaire de location immobilière qui inquiète actuellement Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des Territoires. La plainte vise également les membres du conseil d'administration des Mutuelles de Bretagne, qui ont arbitré un appel d'offres en faveur de la société immobilière de la compagne de leur directeur général.

Jean-Christophe Picard, le président d'Anticor, souhaite avant tout savoir si la transaction en question a plutôt bénéficié aux Mutuelles de Bretagne ou à la société gérée par la compagne de Richard Ferrand.

L'avocat de l'association, Jérôme Karsenty, ajoute qu'en cas d'enrichissement personnel, l'opération pourrait tomber sous le coup de la loi car elle violerait les droits des adhérents des Mutuelles de Bretagne qui payent une cotisation. "Il ne peut pas ne pas y avoir d'enquête", ajoute-t-il.

La plainte d'Anticor fait suite à un premier refus du parquet de Brest d'ouvrir une enquête judiciaire pour délit de favoritisme. De même, le Parquet National Financier a déclaré qu'il n'était pas compétent "à ce stade" pour instruire ce type de cas.