Les membres de la fédération Métallurgie de la CFDT sont mécontents. Hier dimanche, ils ont exhorté leur chef de file, Laurent Berger, à être plus ferme face à la nouvelle réforme du Code du Travail. Ils souhaitent même un appel clair à la "mobilisation nationale" avec les autres syndicats, ce que leur direction rechigne à faire jusqu'ici. Dans une lettre ouverte adressée à Laurent Berger et transmise à l'Agence France Presse, ils déplorent la "colère" des militants, et attendent beaucoup plus de réactions de la part du premier syndicat du secteur privé.

C'est à la suite d'une réunion des membres du bureau fédéral de la CFDT que la rédaction de cette lettre a été décidée. Les militants souhaitent davantage d'implication de leur syndicat dans la contestation, pour l'instant menée par la CGT, et évoquent un "recul du droit social" contenu dans les ordonnances prévues par le gouvernement d'Edouard Philippe.

La liste des mesures que la base de la CFDT dénonce est longue. A titre d'exemple, elle déplore le manque de représentation syndicale dans les petites et moyennes entreprises en l'absence d'élus du personnel. Les employeurs auraient, dans ces cas précis, le pouvoir de décider seuls des futures dispositions applicables.